Faire renaître (et connaître) l’Auberge Val Carroll, le défi de Sylvie Provost, par Claudine Hébert

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Rouvrir les portes d’un établissement hôtelier d’une quinzaine de chambres en pleine pandémie, et qui plus est, une destination dont la principale clientèle était le marché anglophone, n’est pas une mince tâche. Or, c’est le défi que relève actuellement Sylvie Provost, propriétaire de l’Auberge Val Carroll, à Harrington, dans les Basses-Laurentides.

« Depuis que je suis propriétaire des lieux, soit en février 2020, je n’ai jamais eu l’occasion de faire une véritable ouverture officielle pour cet endroit magnifique », confie l’aubergiste.

Genèse d’un bijou méconnu

Utiliser le qualificatif « magnifique » pour décrire l’endroit, c’est peu dire. En plus d’être située dans un des secteurs les plus préservés (et méconnus) des Laurentides, l’Auberge Val Carroll a la particularité d’être constituée d’anciens bâtiments de la Canadian International Paper Company qui accueillaient les membres de la haute direction et invités de l’entreprise forestière montréalaise, venus chasser et pêcher sur leur territoire de coupe.

Une partie de ces bâtiments a été relocalisée en 1987 sur un vaste domaine de 94 acres par son ancien propriétaire, Wayne Carroll. Une chapelle, provenant de Kilmar, la municipalité voisine, a, elle aussi, été déménagée planche par planche sur le site de l’auberge dans les années 1990. S’est ajoutée en 1995, la construction d’une maison d’invités abritant cinq chambres à coucher toutes aussi douillettes les unes que les autres. Les dix autres chambres sont logées dans le bâtiment principal. « Toutes les chambres, soutient la propriétaire, sont équipées de leur salle de bains privée. »

Un rêve devenu réalité  

Outre l’investissement de près d’un million de dollars pour acquérir ce splendide domaine nanti d’un lac privé et d’un réseau de sentiers de randonnée de près de 20 km en pleine forêt, Sylvie Provost a injecté plus de 200 000 $ pour mettre à jour l’établissement qui était fermé depuis 2016. « Redonner du lustre à cette auberge représente pour moi un rêve et une occasion en or de réorienter ma carrière », partage Sylvie Provost, une ex-gestionnaire du milieu de la santé.

Des grands espaces pour les mariages…

Soulignons que cet établissement dispose d’une grande salle à manger qui peut recevoir jusqu’à 80 personnes ainsi qu’une salle de réunion suffisamment spacieuse pour une centaine de convives. « Et la chapelle peut en recevoir tout autant », précise la propriétaire. D’ailleurs, depuis la reprise des activités événementielles postpandémie, c’est la clientèle mariage qui génère la plus forte part des revenus de la destination, soit la moitié, signale Sylvie Provost.  

… et les rencontres d’affaires

La clientèle affaires découvre, elle aussi, peu à peu, les nombreuses caractéristiques de cette destination isolée dans un écrin 100 % nature, située à mi-chemin entre Montréal et Gatineau-Ottawa. Mentionnons que l’auberge, qui peut être réservée en exclusivité tous les jours de la semaine (même lors des jours fermés, les lundis, mardis et mercredis) se trouve à moins de 30 minutes de l’autoroute 50.

Une table qui fait déplacer les gens

Enfin, avec l’aide du chef Luc Lamoureux, l’aubergiste Sylvie Provost fait également renaître la table de la destination. Ce restaurant a, pendant près de 20 ans, été dirigé par le chef suisse et ex-copropriétaire des lieux, Josef Oeler. Outre la clientèle qui loge à l’auberge, le restaurant, qui sert à la fois un menu gastronomique et de style bistro, bénéficie d’un achalandage non négligeable, insiste-t-elle.

« Nous avons une clientèle issue de Lachute, Mont-Tremblant, y compris d’Hawkesbury, en Ontario. Ces clients n’hésitent pas à parcourir plus d’une trentaine de kilomètres, à l’aller comme au retour, pour venir déguster nos plats les jeudis, vendredi, samedi soir, sans oublier notre populaire brunch du dimanche », avise la propriétaire de l’Auberge Val Carroll.  

D’autres investissements sont à prévoir. L’ajout d’un spa et d’une piscine figure dans les cartons.

Claudine Hébert
Journaliste et collaboratrice


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