Days Inn Berthierville en mode relève, par Claudine Hébert
La récente vente du Days Inn Berthierville, qui passe des mains de Michel Bélanger à sa fille Anike, fait la démonstration que la passion hôtelière se transmet encore d’une génération à l’autre.
En janvier dernier, Anike Bélanger et sa partenaire d’affaires Audrey Hatin ont entamé l’achat des actions privilégiées que détient Michel Bélanger dans l’établissement berthelais de 58 chambres.
Un projet de longue date
Les deux jeunes femmes, toutes les deux diplômées d’une technique en gestion hôtelière à l’ITHQ, estiment qu’elles auront besoin de plus de vingt ans pour acquérir l’immeuble dont la valeur marchande est évaluée dans les sept chiffres. Un investissement majeur, disent-elles, mais il s’agit d’un produit qu’elles connaissent très bien. Anike et Audrey font partie du personnel régulier depuis l'obtention de leur diplôme au début des années 2000. Et même plus encore pour Anike.
Un projet de famille
« Lorsque mon père est devenu propriétaire du Days Inn, toute la famille a contribué au succès de l’entreprise. Moi-même, âgée de 15 ans à l’époque, j’étais préposée aux chambres pendant les vacances d’été et un week-end sur trois pendant l’année scolaire », raconte la nouvelle actionnaire. La grand-mère paternelle, qui était propriétaire d’un restaurant au Québec, est également venue donner un coup de main dans les cuisines de l’établissement de Berthierville pour le service du petit-déjeuner. « Elle est restée avec nous jusqu’à l’âge de 85 ans », souligne Anike Bélanger.
Des travaux de rénovation qui se poursuivent
Outre leur investissement lié à la transaction de l’acquisition de l’hôtel, les deux nouvelles actionnaires comptent poursuivre les travaux de rafraîchissement entamés au sein de l’établissement depuis 2019. Au moins 2 millions de dollars (M$) ont été injectés pour revoir le revêtement extérieur, ainsi que la signature des chambres. Plus de la moitié d’entre elles, incluant la suite Joanie Rochette (clin d’œil à l’ancienne championne canadienne de patinage artistique originaire de la région), ont été rénovées, soulignent les copropriétaires de l’hôtel.
la suite Joanie Rochette
À gauche, chambre avec lit king/à droite, chambre avec 2 lits queen
Lieu de rendez-vous pour la clientèle affaires
Les cinq salles de réunion de l’établissement, qui peuvent recevoir entre cinq et 100 personnes, ont, elles aussi, bénéficié d’une mise à jour. Des salles, précisent Anike et Audrey, qui sont fréquemment utilisées par la clientèle affaires pour la tenue de conseils d’administration, des séances de formation et autres petites réunions. Ce marché, composé de nombreuses entreprises de la grande région de Montréal, de Trois-Rivières et de Québec, représente d’ailleurs plus de 70 % des revenus de l’hôtel, indiquent les deux gestionnaires.
Soulignons que Michel Bélanger, qui détenait le Days Inn Berthierville depuis 1995, a déjà été directeur général de l'hôtel Le Bonne Entente, à Québec, pendant trois décennies. Parallèlement à l’acquisition de l’hôtel de Berthierville, le gestionnaire avait fondé une firme de gestion hôtelière. La récente transaction implique justement les actifs de cette entreprise qui se spécialise dans la consultation. « Bien qu’il vende tout, mon père ne sera pas très très loin pour continuer de nous prodiguer de bons conseils sur la gestion hôtelière. Il conserve son poste de président au sein de notre conseil d’administration », conclut Anike Bélanger.
Claudine Hébert
Journaliste et collaboratrice
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