Opinions & Humeurs: Village-relais, un fantasme de fonctionnaires?
J’ai la chance, depuis plus de 40 ans, de parcourir le Québec par route et sur toutes les routes. Dès le début du concept des Villages-relais, je me demandais comment expliquer à des élus et à des populations entières que d’obtenir pour des dizaines de milliers de dollars l’appellation de Village-relais était ridicule et un beau mirage pour eux. Bel exemple du syndrôme du « Bult it and they will come ».
L’automobiliste va arrêter dans un village parce qu’il veut ou doit s’y arrêter. Surtout que dans plusieurs cas, le village-relais est le seul endroit avec essence à 300 kilomètres à la ronde. Tout simplement. Pensez-y un peu: quand tu circules sur les routes du Québec, tu vas t’arrêter en cours de chemin pour prendre de l’essence, manger, visiter ou allez aux toilettes. Tu ne vas pas t’arrêter parce qu’à l’entrée du village (c’est fait pour les municipalités de 10 000 et moins de résidents), il y a ce panneau bleu?
Beau gaspillage de fonds publics et locaux. C’est bon pour les fabricants d’affiches et les consultants. Et dire qu’il existe même une Fédération des Villages-relais… Sauvez-nous de Transport Québec, on a d’autres priorités en tourisme. Je suggère que les fonds publics et locaux alloués à ce programme aillent dans leur fonds régional en développement touristique…
Chronique : Opinions & Humeurs, Jean-Michel Perron
Les 7 Québécois, publiée le 12 décembre 2016
Le nouveau pont Champlain, une icône touristique?, publiée le 19 décembre 2017
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