Jean-Michel Perron une réponse à Martin Roy - RÉMI

Festivals et événements · · Commenter

M. Martin Roy, du RÉMI, 

J’espère que votre réplique à mon texte de lundi dernier vous a fait du bien, mais vous ne me convainquez pas du tout car vous surfez sur une vague de contre-arguments fragmentés et prémâchés. Quel culot de me faire la morale! Je vais demeurer au niveau de l’argumentaire et laisser les lecteurs de TourismExpress faire leur propre opinion sur les enjeux que je soulevais lundi et votre réaction d’aujourd’hui.

VOUS DITES EN ME CITANT SUPPOSÉMENT : 

« …les régions seront négligées et n’auront pas une grande part du gâteau n’est rien de moins qu’une rengaine. »

Relisez mon texte, je n’ai jamais écrit cela. Il y a plus de 10 ans, j’étais l’un des premiers à suggérer d’investir massivement dans les festivals montréalais. Depuis plus de 10 ans, l’augmentation du nombre d’événements et leur programmation à Montréal et à Québec ont convaincu de nombreux Québécois de rester en ville au lieu de visiter les régions. C’est un fait constaté par de nombreuses PMEs en régions. Les fonds publics destinés aux festivals dans les 5 prochaines années iront majoritairement à Montréal et Québec, malgré un 10% ou 20% de hausse en régions. Prouvez-nous le contraire, si vous êtes pas d’accord! Mais il faut justement prioriser Montréal; il faut se concentrer sur cette ville festive. Ce que je dis suite à cette belle annonce de 110 M$,  c’est qu’il faut plus d’argent en développement touristique dans les régions en dehors des festivals. Tout simplement. Il y a du tourisme en dehors des festivals, vous savez!

VOUS DITES : 

« …. De deux, il n’y a pas de lien direct entre les retombées économiques et la subvention accordée. »

Lisez ce que la ministre du tourisme écrivait le 16 janvier dernier: «  Le gouvernement du Québec a également revu la façon de distribuer cette aide allouée au Programme de développement de l’industrie touristique – Aide financière aux festivals et aux événements touristiques pour en maximiser les retombées économiques. »  Y’a pas de lien direct, vous dites, entre la subvention et l’objectif visé par la ministre?

VOUS DITES : 

« … on s’étonne de lire de graves accusations — gratuites — de favoritisme au sujet d’un programme…. elle fait du tort à l’ensemble de l’industrie touristique et mériterait à elle seule des excuses… »

Vous êtes le porte-parole de l’industrie touristique du Québec à vous seul? Êtes-vous sérieux? Il n’y a pas de favoritisme/politique dans les subventions allouées? Je vous suggère de ne pas pousser trop fort dans ce sens, on serait alors tous vraiment perdants…Je peux témoigner dans le quotidien du professionnalisme, de la rigueur et de l’intégrité  de chacun des fonctionnaires de Tourisme Québec que je côtoie. Le risque n’est pas à ce niveau.

À LIRE, À CONSULTER 

Le RÉMI - Martin Roy, pdg - Martin Roy réaction à la Chronique: Opinions et Humeurs - Financement des festivals: donner l'heure juste 

Article publié le lundi 30 janvier 2017: Opinions & Humeurs: Financement public des festivals: nécessité, création d'une dépendance étatique ou saupoudrage de fonds publics?