Quelles destinations mondiales se démarquent sur le marché du bien-être?, par Caroline Lavoie
Maintenant que nous avons vu plus en détails les atouts d’une destination bien-être, voyons quelques exemples de destinations dans le monde ayant décidé de commercialiser davantage ce marché en plein essor.
Certes, chaque ville ou région dans le monde peut apporter sa touche quant aux différents atouts ou attributs bien-être, cependant, ce n’est pas parce que toute destination a quelque chose à offrir aux voyageurs bien-être, que cela en fait une destination certifiée bien-être.
Si on prend l’exemple de Las Vegas ayant une des plus grandes concentrations de spas luxueux au monde ainsi que de nombreux restaurants offrant une cuisine santé, elle n’est pas nécessairement perçue comme une destination bien-être aux yeux des voyageurs. Cela est dû au bruit constant, à la congestion du trafic ou à l'accès moins facile à la nature par exemple.
Mais certaines villes ont su se démarquer, et se bâtir une réputation de destination mieux-être, comme Monaco, misant sur leurs bains thermaux datant des années 1800. Ils proposent également des initiatives vertes, une généreuse variété de restaurants proposant des choix santé, en plus d’offrir aux visiteurs, une grande variété de praticiens dans les différents domaines du bien-être.
Certains offices de tourisme ont décidé de miser sur des stratégies complètes en bien-être, comme Sedona Tourism Bureau. La beauté des paysages est le principal attrait de Sedona, et en est la principale approche de commercialisation, par ses arts et sa culture, ses initiatives durables ainsi que le plein air pour soutenir le thème du bien-être. Mais ils ont aussi développé un volet complet sur le bien-être holistique et est très reconnu pour les retraites de bien-être, les voyages portant sur la guérison, les spas, le yoga, le coaching et la thérapie, les tours spirituels, ou tout autre type de traitement alternatif passant par l’approche globale cœur, corps, esprit.
D’autres offices de tourisme font leur marque sur ce marché telles que l’office des îles de Malte qui collabore avec la compagnie Remoters, afin de répondre à la demande du nomadisme digital ou le "workation". Ils ont donc décidé d’adapter leur destination et communication, tout en sortant des périodes estivales déjà très achalandées, en positionnant cet axe sur l’automne et l’hiver, hors des foules, et à des prix bien plus accessibles. Le Portugal a aussi ouvert un visa d’un an pour les nomades digitaux, ainsi que l’Équateur où eux, offrent un visa de deux ans pour répondre à cette grande tendance.
La Nouvelle-Zélande mise quant à elle sur ses paysages à couper le souffle, une nature déconcertante, afin d’attirer les clients soucieux de leur bien-être qui souhaitent profiter des richesses naturelles du pays.
D’autres offices ont décidé de miser sur leur héritage culinaire datant de plus de 4000 ans et ainsi mettre de l’avant les traditions ancestrales, la nourriture locale et les pratiques venant des différentes communautés autochtones.
Avec ces différents exemples, nous pouvons donc voir qu’il est possible de se positionner à notre façon, avec nos propres attributs, et en se posant la question:
Nous sommes chanceux puisque nous avons déjà plusieurs de ces attributs au Québec et au Canada, soit la nature, les connaissances ancestrales, la perception d’être une destination sécuritaire offrant un environnement sûr, une paix et une sérénité face aux grands espaces, une variété d’activités physiques, un large éventail en gastronomie…
Mais j’ouvre la discussion:
Pouvons-nous davantage travailler avec les professionnels du bien-être et faire de belles collaborations avec eux afin de mettre l’approche de la santé globale de l’avant? D’ailleurs, de plus en plus de rapprochement se font entre la médecine conventionnelle, la science et la santé alternative. Une union historique vient de se produire et d’arriver à Toronto, d’autres détails viendront bientôt à ce sujet.
Comme le mentionnait l’étude menée pour Tourisme Autochtone Québec récemment, 90% des Québécois démontrent un intérêt à pratiquer une activité autochtone, et l’intérêt est toujours en croissance du côté international également.
Davantage d’ouverture de budget se fait du côté du tourisme durable aussi.
Suite à la grande prise de conscience récente, ce serait intéressant de voir davantage de rapprochement entre le tourisme et les professionnels de la santé alternative, les communautés autochtones, les pratiques durables, l’engagement social, plus de centres de retraites, et plus de services bien-être et en santé globale et holistique dans nos établissements touristiques.
Quelle place avons-nous envie de prendre sur cette quête de bien-être, que nous avons tous et toutes vécu dans les dernières années, à la recherche d’un meilleur équilibre et de ressourcement global?
Caroline Lavoie
Consultation & Formation en Tourisme Bien-être
Fondatrice d’Inspire Consultation
À lire aussi:
- Les 3 types d'hébergements bien-être
- Les atouts d’une destination bien-être
- Qu’est-ce qu’une destination bien-être?
- Le «self-care» arrive au Palais des congrès de Montréal
- Quelles sont les motivations et les objectifs d’un voyageur bien-être?
- 25 idées bien-être en hôtellerie
- Les 6 grandes sphères du bien-être et ses 11 secteurs
- Où se situe le Canada sur le marché mondial du bien-être?
- Les expériences bien-être 2022
Les plus commentés