Opinions & Humeurs: Comment mieux vendre le Québec?

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Une question à 1 million$... que je traitais déjà il y a 10 ans!

Le succès de nos entreprises en tourisme: la création même de la richesse collective et du mieux-être futur de nos régions passe par une balance commerciale touristique positive. Il faut que les Québécois dépensent plus en vacances au Québec et surtout que plus de visiteurs provenant de l’international séjournent ici.

IL FAUT  DÉFINIR NOTRE IMAGE DE MARQUE

Comment le Québec se démarque des autres destinations touristiques? Oui la signature «  original » c’est très bien, mais on est originaux en quoi? Montréal, ville festive et Québec, la romantique avec ses fortifications sont nos actifs majeurs actuels. Oui le fleuve Saint-Laurent est unique mais on parle des baleines, des vieux-ports, de certaines îles mais pas vraiment du Saint-Laurent... Il faut définir clairement qui on est et qu’est-ce qu’on veut être auprès des clientèles touristiques potentielles. Lâchez-moi avec le fade positionnement « culture & nature », la majorité des destinations l’offrent…Tant qu’à moi, à l’international, l’HIVER c’est notre valeur ajoutée nationale avec sa luminosité par rapport à la noirceur scandinave, la qualité de la neige, le kitesurf, les cabanes à sucre, ses glissades et surtout avec les 5 piliers suivants :  

  1. La motoneige (sans le chantage  récurrent de l’UPA), surtout être les pionniers de la motoneige électrique avec le plus grand réseau au monde et le retour du raid Harricana. La technologie commerciale est enfin à nos portes et elle est québécoise, voir Taiga.
  2. Les croisières hivernales de Montréal à Blanc-Sablon
  3. La gastronomie & microbrasseries
  4. Les Premières nations
  5. Les Festivals urbains

L’hiver québécois deviendra naturellement, avec le réchauffement climatique, aussi exotique pour les étrangers que les palmiers de Varadéro pour un « tit couple » de Laval. Faudrait juste se donner ce positionnement en affinant les expériences de qualité, en développant les navires de croisières hivernales et le réseau électrique des sentiers de motoneige avec des bornes aux 100km. Imaginez pouvoir rentabiliser l’hiver en régions par le tourisme d’agrément…

Mais attention, le succès marketing actuel de la Nouvelle-Zélande ou de l’Islande repose sur leur capacité à mobiliser, en dehors des campagnes publicitaires touristiques, tous les secteurs d’activités de leur pays respectif. Le succès au cinéma des paysages de la Nouvelle-Zélande avec les sympathiques ambassadeurs que sont les Maoris ou encore l’implication politique exceptionnelle en Islande font que ces destinations se vendent naturellement à l’étranger par tous leurs secteurs d’exportations.  Alors au Québec, est-ce que tous nos créateurs (artistes, réalisateurs, intelligence artificielle, chercheurs universitaires, etc.) et nos grandes entreprises (Couche-Tard, Cirque du Soleil, Bombardier, etc.) sont prêts à représenter une image de marque optimale du Québec qui servira de carte de visite pour le tourisme au Québec?

Employés maoris d’une entreprise de pêche, en voyage d’affaires en Chine, faisant leur Kapa Haka.

Présentation à ITB de la directrice marketing de l’Islande : une image de marque partagée par tous les secteurs du pays!

POUR TERMINER, DEUX RÉFLEXIONS

  1. Le Québec, comme plusieurs sociétés occidentales, perd rapidement ses repères et ne construit malheureusement aucune vision commune d’avenir. On se cherche. Dans ce contexte, on construit une image de marque québécoise ou on s’intègre à celle du Canada comme on le fait actuellement en politique? Plus on devient « canadian », moins on a le potentiel de se démarquer, la différenciation étant la première qualité en marketing…
  2. Plusieurs parmi vous ne jurez que par le Québec de 2017… on est « in » en tourisme avec nos « apps », la cuisine moléculaire et la réalité virtuelle. Mais pourquoi, avec fierté, ne pas miser encore sur les clichés positifs qui plaisent à certains marchés tels que les Européens avec «  Ma cabane au Canada », les «  Indiens et les tipis » et un hiver sans fin à -200 celsisus… en leur donnant un twist modernisé, bref, faire du neuf avec du vieux, comme pour ce parfum vraiment exceptionnel à l’érable  (le seul que j’applique quand je sors « chic ») de «  M. Cabane à sucre Canada »,  Pierre Faucher?

Pierre Faucher, directeur de la Sucrerie de la Montagne à Rigaud avec Chantal Roux, directrice des Parfums Galimard-Source Parfumée de Grasse en France, capitale internationale de la Parfumerie. – Photo 2012: Jean-François Fecteau

Chronique : Opinions & Humeurs, Jean-Michel Perron

Les 7 Québécois, publiée le 12 décembre 2016

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Financement public des festivals: nécessité, création d'une dépendance étatique ou saupoudrage de fonds publics?, publiée le 30 janvier 2017