La Sépaq : une bussiness comme une autre ?

Nous vivons une période sociétale importante de remises en question. Cette «réflexion» utile à tous ayant pour but de porter un diagnostic important et primordial sur nos objectifs et les moyens pour y atteindre. Bien sûr, notre dette cumulée est une raison majeure qui pousse nos décideurs à accélérer ces prises de conscience et ce; dans tous les domaines.

Conscient de cette recherche de nouveaux moyens efficaces, je prône moi-même la réalisation de nouveaux modèles pour rejoindre ces buts ultimes visés.

Cependant, je ne suis pas certain que la population et les législateurs québécois ont opté pour certaines façons de faire qui «dénature» les premiers objectifs majeurs de ceux-ci. Un bel exemple en est notre Société des établissements de plein air du Québec.

D'un mandat de conservation des milieux naturels et d'interprétation de ceux-ci, ont remarque une multiplication des installations de tout acabit et ce; dans une optique de rentabilité clairement reconnue. C'est ainsi que sont apparu dans ces parcs : village de tente de prospecteur, locations de toutes sortes, ventes de souvenirs, restauration et autres produits et services.

Loin de moi, vouloir m'offusquer de toutes améliorations de l'offre, mais cela doit-il être dans une mesure telle que cela vient totalement faire disparaître les activités de conservations et interprétation qu’ils sont devenus «dépenses» non rentables donc à minimiser au maximum. Nous en sommes même à louer des espaces sous le couvert d'activités du milieu pour en embellir la vision locale. Transformer des airs jadis dédiés à l'interprétation en activités commerciales de ventes de t-shirts ou de cafés Van Houtte dont les droits de ventes ont été monopolisés par cette multinationale pour optimiser les entrées monétaires. Est-ce cela le nouveau mandat de la Sépaq ?

La Sépaq est-elle devenue une business comme les autres ? Et si oui, pourquoi lui offre-on des millions par année ? Pour concurrencer les petits exploitants locaux qui gravitaient autour il y a peu ?

Denis Bélanger