Le projet de conversion de l'aérogare de Mirabel franchit une étape importante

Transports, Attraits/Activités · · Commenter

Aérogare de MirabelLa Ville de Mirabel est heureuse d'annoncer qu'elle transmettra à Aéroports de Montréal (ADM), d'ici l'échéance du 16 septembre prochain fixé par cette dernière, une proposition formelle visant la conversion de l'aérogare de Mirabel en centre de foires.

Tel que l'exigeait ADM, le Conseil municipal de la Ville de Mirabel a adopté à l'unanimité une résolution autorisant la municipalité à accorder une caution financière pour l'acquisition de l'aérogare, conditionnellement à l'obtention d'un financement gouvernemental à définir avec la Ville et à une inspection diligente de l'immeuble. La Ville de Mirabel demande également à ADM de repousser, au 31 décembre, l'octroi d'un contrat de démolition de l'aérogare de Mirabel, et de considérer un projet qui pourrait être porteur pour la région.

« Les études réalisées au cours des quatre derniers mois concluent à la faisabilité du projet de conversion », déclare M. Jean Bouchard, maire de la Ville de Mirabel. « Ces études démontrent notamment que les coûts de mise à niveau du bâtiment sont dans un ordre de grandeur acceptable pour ce type de projet et qu'il y a un besoin manifeste dans la région des Basses-Laurentides pour un centre de foires visant des activités promotionnelles et commerciales dans une grande variété de secteurs économiques. »

Le plan d'affaires préliminaire démontre qu'un centre de foires serait rentable dès sa première année d'exploitation, sur la base d'hypothèses très conservatrices quant au taux d'occupation des installations (un peu plus de 20 %). Les revenus annuels estimés des foires commerciales excèdent en effet largement le seuil de rentabilité et cela, sans compter d'autres sources de revenus potentielles importantes, comme la tenue de spectacles ou la location d'espaces à des organismes publics ou privés. La Ville de Mirabel et la Société de gestion Montréal-Mirabel ont déjà reçu des expressions d'intérêt de grands organisateurs de foires et de spectacles qui souhaiteraient pouvoir compter sur le site de l'ancienne aérogare pour y tenir des événements.

Une des études commandées conclut qu'il n'y a pas, présentement, de demande pour la tenue d'un salon aéronautique international comme il s'en tient tous les ans en France, en Grande-Bretagne ou ailleurs dans le monde. La rentabilité du centre de foires n'est pas liée à la tenue d'événements de cette nature.

La proposition formulée à ADM sera conditionnelle à une inspection complète de l'aérogare par des ingénieurs afin de confirmer les coûts de mise à niveau établis provisoirement à 30 M$ par la firme d'architecture design Lemay Michaud (les experts mandatés n'ont pas eu accès à tous les systèmes mécaniques de l'aérogare). Elle sera aussi conditionnelle à l'obtention, d'ici le 31 décembre 2014, d'un financement gouvernemental pour la mise à niveau de l'aérogare. Il était impossible d'obtenir l'assurance que ce financement serait au rendez-vous dans le court délai de quatre mois fixé au départ par ADM. La Ville de Mirabel, qui est prête à faire sa part, est d'autant plus confiante d'obtenir l'appui des gouvernements que l'investissement requis par pied carré du centre de foires de Mirabel (environ 150 $ le pied carré) est très largement inférieur à ce qui a été observé dans d'autres projets similaires au Québec depuis 2007.

« Le projet d'implantation d'un centre de foires franchit une étape importante aujourd'hui », déclare M. Bouchard. « Toutes les Basses-Laurentides sont mobilisées derrière ce projet. Grâce à sa croissance économique et démographique, notre région possède les atouts nécessaires pour assurer la viabilité et la pérennité d'un centre de foires. Nous avons encore du travail à accomplir pour finaliser le plan d'affaires, mais nous sommes confiants d'y parvenir d'ici la fin de l'année. Nous réitérons donc la demande formulée par un grand nombre d'acteurs économiques et politiques des Basses-Laurentides pour qu'ADM repousse sa décision d'octroyer un contrat de démolition de l'aérogare de Mirabel lors de la prochaine réunion de son conseil d'administration. Rien ne justifie qu'ADM procède rapidement avec un geste irrémédiable qui priverait toute une région de la possibilité de réaliser son plein potentiel économique et de tirer le meilleur usage possible d'installations qui ont marqué son histoire, pour le meilleur et pour le pire, depuis 40 ans. »

Source : Union des municipalités du Québec