L'AHGM s'associe au programme de prévention du SPVM sur l'exploitation sexuelle par Eve Paré

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À chaque année, au moment de la tenue du Grand Prix de Formule 1 du Canada, l’enjeu de l’exploitation sexuelle refait surface dans l’actualité, bien qu’il s’agisse d’une problématique présente à l’année longue. Les proxénètes utilisent les hôtels pour y faire travailler leurs victimes, principalement en raison de la confidentialité qu’offrent généralement ces deniers.

Au cours des dernières semaines, les corps policiers de la région métropolitaine, de concert avec l’AHGM, ont déployé le projet RADAR (repérer, agir, dénoncer, aider, rétablir). Il s’agit d’une campagne de sensibilisation auprès des employés œuvrant dans les hôtels afin que ceux-ci soient en mesure de déceler les signes d’exploitation sexuelle et de signaler aux autorités des victimes potentielles.

D’abord, il est important de définir ce qu’est la traite de personne. Le ministère de la Justice du Canada propose la définition suivante :

« La traite de personnes implique de recruter, de transporter et de loger des personnes ou d’exercer un contrôle ou une influence sur leurs mouvements afin de les exploiter, généralement à des fins sexuelles ou de travail forcé. On décrit souvent la traite des personnes comme une forme moderne d’esclavage. »

Notons qu’une personne mineure est automatiquement considérée comme une victime d’exploitation sexuelle.

Pour outiller les employés d’établissements hôteliers, le programme de prévention contient des fiches de renseignements conçues pour les aider les employés occupant différents postes à détecter les cas possibles de traite de personnes. Aussi, une formation destinée au personnel hôtelier a également déjà été offerte dans plusieurs établissements.

Voici quelques exemples qui devraient attirer l’attention :

  • Un mineur qui assume des responsabilités d’adulte, qui se comporte avec plus de maturité que son âge (paie des factures, demande des services)
  • Personne désorientée, apeurée, tendue, anxieuse, hésitante (qui évite tout contact, interaction visuelle ou verbale avec les autres).
  • Semble avoir été soumise à de mauvais traitements, à la contrainte ou à l’isolement forcé.
  • Qui semble n’avoir aucun moyen de communication vers l’extérieur, qui est dépourvue d’argent ou de pièce d’identité, ou qui ne peut s’en servir.
  • Qui a peu ou qui n’a pas d’objets personnels, comme des bagages ou autres sacs.
  • Un petit groupe de filles qui voyage avec une femme ou un homme plus âgé.
  • Un groupe d’hommes ou de femmes portant des tatouages identiques. Il pourrait s’agir du « marquage » d’un trafiquant, c’est-à-dire un signe ou symbole distinctif propre au proxénète et ses victimes.

Il faut observer plusieurs signes pour conclure qu’une personne est victime de traite à des fins d’exploitation sexuelle. Avec une démarche structurée et sécuritaire, l’employé est invité à aviser son superviseur ou encore, selon le cas, à communiquer avec les ressources extérieures préalablement identifiées.

S’il peut être parfois plus facile de fermer les yeux sur certaines situations, il est important de se rappeler qu’il est de notre responsabilité d’agir!

Le Grand Prix de Formule 1 du Canada : l’événement touristique le plus important de l’année!

Le Grand Prix marque le début de la saison touristique et est sans conteste l’événement le plus important de l’année pour les hôteliers. Certains iront jusqu’à le comparer au Black Friday pour les détaillants. Les hôtels affichent généralement tous complets. Bien que ce ne soit pas le seul week-end de l’année où toutes les chambres trouvent preneurs, c’est assurément l’événement qui génère les tarifs moyens les plus élevés de l’année.

En date du 31 mai 2019, 89 % des chambres étaient réservées et le prix moyen des chambres réservées au centre-ville de Montréal pour le weekend du Grand Prix atteignait 425 $ la nuitée. Cette performance est comparable avec les années précédentes. On observe toutefois que la fenêtre de réservation se rétrécie à chaque année. Puisque Dame Nature s’annonce plutôt clémente, on peut d’ores et déjà envisager une superbe édition.

Performance hôtelière

À chaque début de mois, tous les hôteliers membres de l’AHGM transmettent à leur association leurs résultats du mois qui vient de se terminer. Les données sont ainsi compilées depuis plusieurs années. Les données reflètent donc la performance des membres de l’AHGM.  Voici donc les plus récents résultats, soit ceux du mois de mai 2019 :

Performance hôtelière des membres de l’AHGM mai 2019

En mai, quelques 18 200 congressistes étaient attendus dans les hôtels de Montréal. L’International Society for Magnetic Resonance in Medecine fut l’un des plus important avec ses 4 500 délégués au Palais des congrès de Montréal. Les 18 congrès et réunions ayant eu lieu ce mois-ci ont eu un effet pour le moins bénéfique sur le marché.

Rappelons que le mois de mai marque également le début de la saison des croisières !

Eve Paré, économiste
Présidente-directrice générale
Association des hôtels du Grand Montréal

Coralie Lebon
Responsable, Intelligence économique
Association des hôtels du Grand Montréal


À propos de l’Association des hôtels du Grand Montréal (AHGM)

Fondée en 1949, l’AHGM regroupe quelque 94 établissements de trois étoiles et plus situés principalement dans la région métropolitaine. Elle joue un rôle essentiel de catalyseur et de représentation des intérêts de ses membres, qui sont indispensables à la croissance et au développement de l’activité́ touristique et économique. Elle mobilise, informe et appuie ses membres en faisant la promotion des pratiques répondant aux critères d’excellence parmi les plus enlevés au monde.

L’AHGM publie Montréal, depuis 1642 (Mt1642), une publication originale distribuée dans 18 000 chambres. Cette publication bilingue traite en profondeur des nombreux attraits de la ville de Montréal, mettant notamment en lumière la gastronomie, la culture, les entreprises émergentes et les nombreux événements et festivals. 

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