Toute force qui ne respecte pas les lois en place devient tyrannique
Une grosse partie de la distribution et de la commercialisation est aujourd’hui entre les mains des géants du web. L’arrivée d’Internet a détourné une partie des clientèles traditionnellement captées par la force des marques hôtelières de jadis. Ce détournement aurait dû permettre de faire des économies substantielles sur les dépenses des sièges en matière de commercialisation. Ceci est très difficile à évaluer car, entretemps les chaînes hôtelières se sont délestées des actifs, la majorité des hôtels est entre les mains des franchisés aujourd’hui qui sont devenus les principaux opérateurs du marché. Il aurait fallu au départ, faire comme les compagnies aériennes avec IATA, s’entendre et collaborer avec tous les groupes hôteliers pour créer une plateforme de réservation sur la toile. Les individualités et les dualités sont telles qu’il n’a pas été possible de s’entendre pour faire front malgré une initiative entre les plus gros de l’époque qui a rapidement échoué.
Certains persistent encore, mais arrivent trop tard sur un marché très largement dominé par Booking, Trivago, Expedia et consors. Or le secret du changement consiste à concentrer son énergie pour créer du nouveau, et non pas pour se battre contre l'ancien comme le soulignait Dan Millman. On a cru qu’on pouvait se protéger en mettant sous embargo le développement de l’offre mais en réalité nous avons ouvert une voie royale à toutes ces sociétés du web. Ceci a été très néfaste pour la profession et a accéléré l’arrivée de ces prédateurs, qui sont aussi des novateurs, sur notre secteur.
Source: Hospitality ON
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