Tourisme et Génération Z : briser les clichés en parlant avec eux!
On entend beaucoup de choses dans les médias sur les « jeunes », cette fameuse génération Z. On dit d’elle qu’elle est narcissique, impatiente, déconnectée de la réalité, superficielle ou fragile… mais aussi qu’elle est hyperconnectée, engagée, ouverte d’esprit, entrepreneuriale, multitâches…
Mais au fond, en tant que destination touristique, parle-t-on réellement avec elle ? Que ce soit auprès d’un public de clients / futurs clients, de salariés / futurs salariés ou d’habitants ? Les implique-t-on vraiment dans la construction ou l’adaptation des offres ? Dans la compréhension mutuelle ? Dans leur implication sur les sujets « durable » ?
Non, on fait surtout du marketing d’influence sur les réseaux sociaux utilisés par cette génération… TikTok & co. Est-ce suffisant ou doit-on faire différemment ?
GENZ : AU-DELÀ DES CLICHÉS ?
Au lendemain des émeutes que l’on a pu voir dans les grandes villes françaises suite à la mort de Nahel, de nombreuses images ont circulé montrant une partie de la jeunesse, cette fameuse GenZ, en train de réaliser des casses et des vols dans les magasins. Cela a forcément rajouté une couche dans l’imaginaire des autres générations plus anciennes afin de les conforter dans l’idée que cette génération Z est narcissique, impatiente, paresseuse, superficielle ou déconnectée de la réalité.
J’ai aussi pu lire ici que ces jeunes nés entre 1997 et 2012 sont « une génération genderfluid de slashers souffrant d’un déficit d’attention, accro aux nouvelles technologies et intimidée par les interactions en face à face, exigeante à l’extrême avec les entreprises et avide de reconnaissance et de récompenses immédiates… »
Or, il faut réussir à sortir de ces clichés que ce soit en tant que destination, employeur ou professionnel du tourisme afin de poser un regard plus neutre sur les caractéristiques clés de cette génération et ainsi mieux comprendre ce qui va se jouer dans l’avenir.
Aujourd’hui, nous, les vieux de la génération X ou Y, pensons forcément que les nouvelles générations font n’importe quoi et ne comprennent rien. Déjà, il faut réussir à sortir de l’effet de Halo. Ce n’est pas parce que vous connaissez Léo, mon neveu, qui est paresseux que tous les jeunes de cette génération sont paresseux. Ce n’est pas parce que Greta Thunberg est engagée pour le climat que toute cette génération fait la grève pour le climat tous les vendredis. Et bien sûr, les jeunes autour de nous ne sont pas représentatifs de tous les jeunes car nous n’avons pas la même vie, pas les mêmes moyens, pas les mêmes conditions de vie. Regardons simplement les chiffres et le contexte général de cette génération. Le chômage et les emplois précaires concernent 52.6 % des jeunes en 2023. Ils ont été largement malmenés par la crise du Covid avec une forte anxiété face au changement climatique, bien plus que « nous ».
L’excellent livre de Salomé Saqué « Sois jeune et tais-toi ! – Réponse à ceux qui critiquent la jeunesse » permet parfaitement de recadrer les choses et de mieux comprendre certains comportements et surtout le contexte dans lequel se développent ces jeunes !
Comment faire alors pour mieux se comprendre et s’appréhender ? La réponse est simple : se parler. Or, ce n’est pas si facile dans la réalité...
Source: etourisme.info
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