Tourisme d’affaires et COVID-19 : l’APCQ souhaite un plan d’aide pour les établissements du secteur
L’Association des professionnels de congrès du Québec (APCQ) s’inquiète des impacts économiques négatifs découlant des mesures gouvernementales annoncées le 28 septembre dernier et qui affectent fortement la capacité financière des hôtels et centres de congrès qui accueillent des réunions d’affaires.
« Alors que les bars, les restaurants et les salles de spectacle qui devront fermer en zone rouge recevront une compensation financière de la part du gouvernement du Québec, le secteur du tourisme d’affaires ne semble pas apparaître sur les écrans radars des autorités provinciales », indique Steeve Gagné, président de l’APCQ.
L’APCQ évalue que la première vague de la pandémie au printemps dernier a engendré des pertes de revenus de 202 millions $ pour les établissements et les nouvelles restrictions imposées en zone rouge pour le mois d’octobre surviennent au plus fort de l’achalandage sur une base annuelle. « Nos établissements pourront difficilement encaisser un autre coup dur comme celui-ci, sans une aide gouvernementale directe prenant la forme de subventions », ajoute Steeve Gagné.
Les réunions d’affaires, les congrès et les banquets constituent des événements fortement structurés et encadrés. Les établissements qui accueillent des événements d’affaires s’appuient sur le Plan de sécurité sanitaire COVID-19 — Secteur du tourisme d’affaires, dont la conception a été dirigée par l’APCQ. Il s’agit d’un guide qui permet d’assurer la santé et la sécurité des travailleurs et visiteurs par l’implantation d’une série de mesures rigoureuses. « À notre connaissance, aucun cas de contagion n’est survenu dans les 120 hôtels et Centres de congrès membres de l’APCQ », souligne Gilber Paquette, directeur général de l’APCQ et responsable national des mesures sanitaires pour le tourisme d’affaires.
L’APCQ souhaite ainsi que les gouvernements apportent une aide directe aux établissements pour permettre à ce secteur névralgique de notre économie de passer à travers cette crise sans précédent. L’APCQ s’inquiète que les gains enregistrés au cours des trois dernières années soient réduits à néant par la fermeture définitive de nombreux établissements. L’industrie a crû à un rythme moyen de 4 % au cours des trois dernières années et plus de 600 M$ ont été investis dans la modernisation des infrastructures en tourisme d’affaires durant la même période.
À propos de l’APCQ
Créée en 1981, l’Association des professionnels de congrès du Québec (APCQ) est l’association touristique sectorielle qui participe à la croissance du tourisme d’affaires au Québec en favorisant des alliances entre les intervenants du milieu, en développant la connaissance stratégique et en générant des occasions d’affaires pour l’industrie. Composé de 148 membres, l’effectif de l’Association se compose d’hôtels, de Centres de congrès, de destinations touristiques, de municipalités et d’Associations touristiques régionales. L’APCQ regroupe 92 % des infrastructures en tourisme d’affaires au Québec.
Le tourisme d’affaires en chiffres
Le tourisme d’affaires est une industrie majeure qui générait en 2018 602 M$ en dépenses directes par l’organisation de plus de 2 000 événements d’affaires partout au Québec. Le secteur générait avant la pandémie 27 000 emplois, contribuant ainsi à la vitalité des régions. Le tourisme d’affaires procure jusqu’à 60 % des revenus annuels des établissements, particulièrement dans les régions de la province, car le touriste d’affaires rapporte deux fois plus en moyenne que le touriste d’agrément.
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