T.O.M: L’automatisation du tourisme est-elle un risque pour le renouvellement des emplois?

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C’est bientôt la rentrée, notamment celle des écoles et universités qui proposent de nombreux programmes et diplômes pour former les futurs professionnels du tourisme. En parallèle, nous assistons au développement des technologies et de l’automatisation qui impliquent de substituer les machines au travail de l’homme. Dans ce sens, devons-nous considérer ces avancées techniques comme un prédateur à l’emploi ? Pourquoi continuer de former toujours plus de professionnels si la possibilité de s’intégrer dans le secteur est concurrencée par l’essor des machines ?

Tom illustre régulièrement l’émergence des technologies qui vient recomposer les interactions du tourisme. L’automatisation se décline ainsi dans différents secteurs comme la restauration (serveur, cuisinier, barman), l’hôtellerie (accueil, room service, ménage) ou l’aérien (check-in, information, mobilité). L’automatisation vient donc effectuer des tâches supplémentaires mais vient aussi remplacer des métiers.

Tussyadiah rappelle en 2020 que l’automatisation se compose de trois innovations majeures : l’intelligence artificielle (IA), la robotique et l’internet des objets (IOT). Selon la chercheuse, les applications de l’automatisation intelligente impliquent des avantages certains mais aussi des risques autant pour les touristes que pour les destinations. Parmi eux, la perte de contrôles et de repères. « Dans un environnement irrégulier (souvent inconnu) qui est une destination touristique, lorsque les touristes interagissent principalement avec des machines dans un environnement automatisé, ils risquent de perdre le contact humain et donc le soutien social. Cela pourrait induire des problèmes psychologiques tels que la solitude et l’anxiété. ». De plus, avec une conscience toute relative des touristes sur les données personnelles récoltées lors de ces échanges, c’est risquer de perdre en confiance et en sincérité. Ce qui aujourd’hui est défini communément comme « un attrape touriste » par la qualité médiocre des prestations, pourrait le devenir par un manque de transparence dans les intentions des opérateurs.

Bien que les innovations technologiques devraient créer de nouveaux emplois et opportunités, cet engouement pour les interactions et les mécanismes numériques aura un impact réel sur le marché de l’emploi tel que nous le concevons aujourd’hui. Par exemple, « les lieux de travail touristiques "low-tech" disparaîtront progressivement, anéantissant les opportunités d’emploi pour les résidents locaux avec une concentration des emplois dans des espaces dédiés et spécialisé. » (Tussyadiah, 2020).  Ainsi, en France, on parle souvent d’emplois non délocalisables comme une force du secteur touristique. Cependant, le développement de l’IOT permettra un contrôle à distance de nombreuses procédures entrainant une réduction certaine des équipes sur place. La destination ne sera donc pas délocalisable et l’attractivité de la France assurée (impossible de déplacer des montagnes). Par contre, les emplois eux, pourront être réduits à des actions commandées à distance. Surtout, cela suppose que tous les emplois sont concernés qu’ils soient qualifiés ou non.

Enfin, toujours selon l’auteure et en se basant sur un rapport du McKinsey Global Institute (2017), on estime qu’entre 400 millions et 800 millions de personnes dans le monde pourraient être concernées par l’automatisation avec un risque plus élevé chez les femmes que chez les hommes d’être remplacé par un robot sur le lieu de travail.

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Source: Tom Travel

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