Réforme du régime d’assurance-emploi
Lors de son passage aujourd’hui à la Commission nationale d’examen sur l’assurance emploi, l’Association québécoise de l’industrie touristique (AQIT) fera valoir l’importance pour le programme fédéral, et pour tout programme gouvernemental, de reconnaître l’apport substantiel de l’emploi saisonnier dans l’économie. «L’industrie adhère pleinement à l’idée d’assurer l’efficience d’un programme gouvernemental et d’y apporter des correctifs au besoin. Cependant, en stigmatisant l’emploi saisonnier, la réforme vient porter un grave préjudice à nos entreprises qui doivent conjuguer avec la saisonnalité et par conséquent avec des besoins variables en main-d’oeuvre», affirme Lucie Charland, directrice générale de l’AQIT.
LA MAIN-D'OEUVRE AU COEUR MÊME DU PRODUIT
La main-d’oeuvre en tourisme est au coeur même du produit, en contact direct avec les clientèles. La rétention et la fidélisation d’une main-d’oeuvre expérimentée sont primordiales pour les employeurs touristiques afin de maintenir une qualité de services qui répond à la demande de touristes de plus en plus aguerris. L’industrie touristique propose donc la reconnaissance de l’emploi saisonnier qui se traduirait dans le régime d’assurance-emploi par un ajout de ce type de travail aux «emplois convenables». L’application des paramètres du programme pourrait être ajustée, entre autres pour reconnaître le caractère récurrent de l’emploi saisonnier.
«Le tourisme mondial est une industrie de mille milliard de dollars et la compétition pour attirer les visiteurs est féroce. Si le Québec et le Canada veulent tirer une juste part de ce marché en pleine croissance, notre produit touristique doit être de calibre mondial. Or en tourisme, le produit, c’est d’abord la main-d’oeuvre, qu’elle soit saisonnière ou non», résume Lucie Charland.
Source : Association québécoise de l’industrie touristique (AQIT)
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