Percé est de retour

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L’emblème de la Gaspésie vit une véritable cure de rajeunissement. Et cette effervescence a pris sa source… dans une microbrasserie. Une microbrasserie située à des centaines de kilomètres des grands marchés de Montréal et de Québec ? En 2007, personne n’aurait parié sur le succès de Pit Caribou, qui ouvrait dans une ancienne usine de transformation de phoques à L’Anse-à-Beaufils, un hameau situé à moins de 10 km du cœur historique de Percé.

« Tout le monde nous prédisait un échec monumental », rappelle Francis Joncas, aujourd’hui âgé de 38 ans, qui a relevé ce pari risqué avec Benoit Couillard.

En 2012, Pit Caribou déjoue encore les prophètes de malheur en inaugurant, au cœur du village, un pub… ouvert l’année durant, tout un contraste dans une localité qui a l’habitude d’entrer en hibernation. Ce lieu devient le repaire de la faune locale, mélange d’anciens et de nouveaux venus.

Pour la nouvelle génération d’entrepreneurs qui s’installent « là où la vague se mêle à la grand-route », pour citer Les sœurs Boulay (natives de New Richmond), Pit Caribou a été la bougie d’allumage de la renaissance de Percé. « Je marche dans leurs sentiers », soutient Jean-François Tapp, 38 ans, qui a acquis l’an dernier Le Coin du Banc, une auberge qui a longtemps été la propriété d’un couple excentrique, originaire de l’île Bonaventure, réputé pour sa résistance aux expropriations découlant de la création du parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé. L’auberge mythique, fermée depuis quelques saisons, est située à une dizaine de kilomètres de l’emblématique rocher.

L’objectif de Jean-François Tapp : faire de son Camp de base, nouveau nom de son auberge comprenant chalets, chambres et bientôt un camping, une destination plein air quatre saisons. Car pas question pour lui de se barricader en hiver. « Je suis de la génération qui rejette la culture du travail saisonnier. On veut exploiter Percé à son plein potentiel et ça passe par un développement hivernal, avec fat bike, escalade de glace et ski hors-piste », dit ce natif de Rivière-au-Renard (Gaspé), bien connu dans la région comme pilote de la série de courses Gaspésia, un ensemble de défis sportifs en course à pied ou à vélo.

Le renouveau de Percé attire non seulement les touristes, mais aussi les entrepreneurs. « Les commerces, qui ne trouvaient plus preneur depuis des années, ont enfin une relève. Seulement en 2017, sept entreprises ont changé de main », relate Cathy Poirier. Et ce n’est pas fini. La reconstruction du quai, dans un état de détérioration avancé, devrait débuter à l’automne — si les négociations avec son propriétaire, Pêches et Océans Canada, aboutissent. Ce qui devrait créer de nouvelles occasions de développement. D’autres phases sont à venir pour le Géoparc. La cure de jouvence de Percé ne fait que commencer.

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Source: L'actualité