«On prend le tourisme pour acquis»... à tort selon Pierre Tremblay, président de l’OTQ
Les dernières années n'ont pas été fastes en ce qui a trait au tourisme dans la capitale, rapporte Le Soleil. S'il montre du doigt le contexte économique mondial, le président de l'Office du tourisme de Québec, Pierre Tremblay, croit qu'il faut s'attarder au désinvestissement des gouvernements dans l'industrie et trouver une nouvelle formule pour le financer.
«Ce n'est pas le Pérou», lance M. Tremblay lorsqu'il est question des indicateurs touristiques de Québec en 2013. Ceux-ci font état d'une baisse générale de 2 % dans tous les secteurs qui comprennent l'occupation hôtelière, la fréquentation des sites ainsi que celle des boutiques et des restaurants. Les années 2012 et 2011 avaient encaissé des diminutions semblables. «On n'est pas dans la même croissance que d'autres destinations à l'international», constate-t-il, donnant pour exemple des pays asiatiques qui ont récemment connu des augmentations de plus de 5 %.
Attention, Québec demeure quand même la quatrième destination canadienne - derrière Toronto, Vancouver et Montréal - en matière de revenus provenant du tourisme. L'an dernier, c'est 4,7 millions de touristes qui sont venus à Québec. Une performance tout de même honorable pour une municipalité de la taille de la Capitale-Nationale, fait valoir Pierre Tremblay. Mais il croit que celle-ci pourrait faire mieux si elle disposait de budgets bonifiés et, surtout, d'un meilleur appui des gouvernements, en particulier celui du Canada.
«La destination canadienne a perdu beaucoup de points au cours des dernières années par rapport aux autres», avance le président de l'Office du tourisme. Il y a désormais beaucoup plus de Canadiens qui quittent le pays pour se divertir que de touristes étrangers qui franchissent ses frontières. Le déficit serait de 17 milliards $, avance M. Tremblay. «Il y a un contexte de désinvestissement, on prend le tourisme pour acquis», se désole celui qui travaille dans le secteur depuis longtemps, notamment à la tête de Global Tourisme.
Au cours des dernières années, des décisions comme celle d'imposer des visas de touriste aux Mexicains ont fait mal. «C'est un choix de société», souligne-t-il, faisant valoir que certains pays ont par exemple imposé des taxes aux ressortissants qui quittent le territoire pour leurs vacances. L'Office de tourisme ne peut compter que sur les subventions d'Ottawa, Québec, de la Ville de Québec et des taxes sur l'hébergement pour financer ses activités, dont celle, primordiale, de promotion. C'est trop peu, plaide Pierre Tremblay, qui évoque un budget global de 20 M$. Lire la suite.
Source : Le Soleil
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