On peut perdre une bataille, mais on n'a pas le droit d'être surpris
À chaque révolution industrielle ou technologique, deux mondes cohabitent avec plus ou moins de frictions. Celui des entreprises innovantes qui n’ont pas besoin d’assumer la charge du passé et la lourdeur de la transformation, et celui des activités plus traditionnelles mises en face de nouveaux défis, humains notamment, et qui peinent à prendre les bonnes décisions.
Ce que vivent en ce moment les industries lourdes fait la une du 20 heures en raison de l’ampleur des conséquences sociales. Ce sont autant de drames individuels pour des salariés qui n’ont eu à se remettre en cause pendant vingt ou trente ans. Le choc est d’autant plus rude quand les solutions de reconversion arrivent très tardivement. La mobilisation du Gouvernement ne pourra que limiter la casse et accompagner une sortie implacable du monde du travail.
Plus pernicieuse, la situation de l’emploi dans l’industrie hôtelière n’en est pas moins aussi périlleuse. La collision entre les deux mondes, l’un qui provoque et l’autre qui subit la rupture, est moins brutale mais tout aussi réelle. Mais il ne semble pas que l’on en ait pris totalement conscience. Le constant développement du tourisme et de l’hébergement laisse penser que la création d’emplois est permanente. Les lycées hôteliers et les écoles de management produisent encore des générations de collaborateurs auxquels on assure que l’évolution de carrière est garantie pour qui sait prendre l’escalier ou l’ascenseur social.
Source: Hospitality ON
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