Mexique : avec ou sans visa, écart de 36 M$
La décision du gouvernement Harper d'imposer un visa aux ressortissants mexicains en 2009 a permis aux contribuables canadiens d'économiser 304 M$ en frais de traitement de demandes d'asile infondées en trois ans. En revanche, cette mesure contestée par les autorités mexicaines a eu des effets néfastes sur l'industrie touristique au pays. Selon Statistique Canada, on estime à 340 M$ les pertes subies par l'industrie durant cette même période.
Le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, a décidé d'imposer un visa aux ressortissants mexicains en juillet 2009 en raison de l'augmentation soudaine du nombre de demandeurs d'asile en provenance de ce pays. Entre 2004 et 2009, le nombre de demandeurs avait plus que triplé, passant de 2810 à 9456. Aussi, près de 25% de tous les demandeurs d'asile provenaient du Mexique, mais seulement 11% des demandes de ressortissants mexicains étaient jugées fondées par la Commission de l'immigration et du statut de réfugié.
En moyenne, une demande d'asile non fondée coûte plus de 48 000$ aux contribuables pour être traitée, toujours selon cette analyse. Ces coûts sont de 16 500$ pour le gouvernement fédéral, responsable de traiter la demande et de payer les soins de santé durant la période de séjour injustifié, qui s'élève à 50 mois. La facture atteint 31 700$ dans le cas des provinces, qui doivent payer les coûts liés à l'aide juridique des demandeurs d'asile, l'aide sociale et les études.
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