Le tourisme LGBT, opportunité d'affaires grandissante
Les homosexuels, souvent associés à des dépenses supérieures à la moyenne des voyageurs, sont convoités par l'industrie touristique. Tours opérateurs, clubs, festivals tentent tous de proposer une offre plus diversifiée. Mais les mentalités et le segment de marché évoluent bien au-delà du cliché de la fête débridée.
L'un des plus grands salons du tourisme au monde, le Fitur, se tient à Madrid jusqu'à ce dimanche. Huit espaces ont été réservé à certaines thématiques. Aux côtés des traditionnelles orientations santé, B2B ou tech, une aire du Fitur est entièrement dédiée au tourisme LGBT.
Selon les estimations, les touristes homosexuels ne représentent que 5 à 10% des touristes mondiaux. «Mais ils dépensent plus» car ils n'ont généralement pas d'enfants et ont donc «plus de revenu disponible», explique Juan Pedro Tudeal, directeur du cabinet espagnol spécialisé Diversity consulting international.
Et les voyageurs LGBT dépensent «encore plus quand ils se savent acceptés», assure de son côté Thomas Bömkes, directeur de Diversity Tourism, un consultant allemand.
S'il est difficile de chiffrer précisément les dépenses, «on ne peut pas nier que les voyageurs LGBT représentent un segment dynamique et influent à l'intérieur du secteur touristique», soulignait aussi l'Organisation mondiale du tourisme dès 2012.
Community Marketing & Insights, une firme de consultance spécialisée estime que l'impact économique annuel de voyageurs LGBT rien qu’aux États-Unis pèse plus de 75 G$. Sans compter les flux touristiques entrants.
Notons que Montréal est internationalement connue pour son ouverture à la diversité. Plus de 750 000 spectateurs y sont d'ailleurs attendus au mois d’août prochains pour les célébrations de Fierté Canada alors que la ville fête ses 375 ans.
Il s’agit du «plus grand festival de la fierté dans le monde francophone, inspiré de l’EuroPride et du WorldPride», note sur son blogue Tourisme Montréal, l’organisme privé regroupant membres et partenaires de l’industrie touristique montréalaise.
Source: Les Affaires
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