La valeur de l’existence* ou comment rendre compte des impacts environnementaux de nos politiques touristiques?
Ceux à quoi nous tenons? C’est une bonne question quand on voit le déséquilibre entre les 3 dimensions du développement durable des territoires touristiques. Pour rappel le tourisme émet selon l’ADEME, 11% de gaz à effet de serre, 8% du PIB et selon l’UNAT, plus d’un français sur trois ne part pas en vacances. De coup, qu’est-ce qu’on attend, il y a urgence (climatique) d’agir?
TOUJOURS PLUS DE CLICHÉS SUR LE TOURISME DURABLE
Sans se perdre dans les études sur les aspirations des touristes à consommer responsable (on est d’accord pour se dire que « oui nous aimerions voyager durable ») mais entre les intentions et la réalité, les freins à passer à l’acte persistent :
- Ça coûte cher ;
- Ce n’est pas confortable (le débat sans fin « les toilettes sèches, ça pue ») ;
- J’ai peur de me faire avoir et l’effet du greenwashing ;
- Je ne veux pas tomber sur une communauté de militants extrémistes ;
- Je ne sais pas où trouver l’information ;
- Je fais attention toute l’année et je veux me détendre pendant mes vacances bien méritées.
C’est sûr qu’avec ces arguments, on ne va pas aller très loin, mais il a tout de même urgence. Je vous invite à lire la synthèse du rapport du GIEC à l’intention des décideurs sortie cet été ou encore de lire (attentivement) les articles de Bon Pote très accessibles.
CULTURE DES INDICATEURS ET QUÊTE DE PERFORMANCE
Hormis les fausses bonnes excuses pour ne pas se lancer, réside le constat du comment faire? Comment mesurer nos effets et de manière générale de mesurer la performance de nos politiques publiques sur les territoires touristiques? La performance touristique, souvent enfermée dans le prisme économique et financier, n’est-elle par la finalité de toute organisation? La performance enregistre un résultat accompli à l’instant T en référence à un contexte, à un objectif et à un résultat attendu quel que soit le domaine. Pour être piloter cette performance doit être mesurée et afin d’être au plus proche des enjeux organisationnels nous invitant à faire du sur-mesure. Qui dit mesure dit indicateur qui renvoie à un instrument servant à fournir des renseignements sur la valeur d’une grandeur. Un bon indicateur se veut mesurable, observable, contrôlable, simple, clairement défini et facile à comprendre (SMART). Ce ne sont pas les guides méthodologiques qui manquent sur le sujet. Le réseau ATD vient de lancer sur guide méthodologique proposant 10 indicateurs de durabilité pour les OGD. On peut citer le guide l’OMT très complet, la monographie de l’OCDE, les normes GRI…
Source: etourisme.info
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