L'industrie du voyage et du tourisme demande au gouvernement fédéral d'alléger immédiatement le contrôle aux frontières
Lors de la Semaine nationale du tourisme du Canada, les chefs de file de l'industrie du voyage et du tourisme - notamment des représentants d'aéroports, de compagnies aériennes, d'hôtels et d'organisations de voyage de partout au pays - se sont réunis lors de la Table ronde canadienne du voyage et du tourisme (la « Table ronde ») pour demander au gouvernement fédéral de favoriser de manière responsable la relance de l'industrie du voyage et du tourisme. Les participants à la Table ronde ont demandé au gouvernement fédéral de fournir une aide urgente aux frontières avant le 15 juin 2022 de manière à alléger les pressions qui s'exercent actuellement sur les voyageurs dans les aéroports du Canada.
Les participants à la Table ronde sont reconnaissants envers le gouvernement fédéral pour ses récentes décisions visant à augmenter le nombre d'agents de contrôle de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA) et de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). Toutefois, ces mesures sont des solutions à plus long terme puisque les effets sur le temps d'attente des voyageurs aux aéroports canadiens prendront plusieurs semaines à se faire sentir.
Les participants à la Table ronde incitent donc le gouvernement fédéral à prendre les mesures à court terme suivantes, au plus tard le 15 juin 2022, afin d'atténuer la pression sur le système :
- Suppression des mandats de vaccination pour les employés de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA) et de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).
- Suppression des contrôles sanitaires supplémentaires et du questionnaire dans ArriveCan de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) aux points de contrôle gouvernementaux.
- Relocalisation ou suppression des contrôles aléatoires obligatoires dans les aéroports du Canada.
- Établissement de normes claires relatives à la sécurité et au contrôle douanier des passagers qui transitent par les aéroports canadiens.
Puisque les Canadiens peuvent désormais assister à des concerts, à des événements sportifs et se rassembler en grand nombre, les voyages ne devraient plus être soumis à des politiques relatives à la COVID-19 qui sont inutiles, ne reposent sur aucune base scientifique et que de nombreux pays dans le monde ont, à juste titre, éliminées.
Pour aider le secteur à se rétablir, les participants à la Table ronde demandent au gouvernement fédéral d'éliminer les processus bureaucratiques qui sont de véritables goulots d'étranglement, et de fluidifier le trafic aux points de contrôle gouvernementaux. Le gouvernement doit exiger de ses agences le respect des normes relatives au rendement et au niveau de services établis. Ainsi, les voyageurs qui envisagent d'entrer sur le territoire canadien ou de le quitter sauront à quoi s'attendre.
La communauté scientifique et médicale appuie largement des options scientifiquement éprouvées de surveillance des variants potentiels de la COVID-19, comme l'analyse des eaux usées des collectivités. Les aéroports canadiens n'ont simplement pas l'infrastructure ou l'espace nécessaires pour effectuer des tests de dépistage de la COVID-19 sur place.
Les Canadiens sont prêts à voyager à l'étranger, et les voyageurs internationaux sont prêts à venir au Canada. Face à la demande d'un retour des voyages et alors que d'autres économies mondiales rouvrent leurs frontières, il est impératif que les politiques et les ressources frontalières du Canada reflètent la nouvelle réalité.
CITATIONS
« Alors que la Semaine nationale du tourisme bat son plein, nous avons hâte d'encourager les Canadiens à reprendre les voyages. Quand la pandémie a commencé, l'industrie du tourisme a été la première et la plus durement touchée. Elle sera également la dernière industrie à complètement se rétablir. Avant la pandémie de COVID-19, le tourisme était l'une des industries mondiales dont la croissance était la plus rapide, mais les exigences persistantes en matière de santé publique nuisent à la capacité de rétablissement de l'industrie. À mesure que le volume de voyageurs augmente, il faut éliminer le plus rapidement possible les exigences inutiles et les doublons dans les processus de contrôle de nos aéroports », a déclaré Susie Grynol, présidente de l'Association des hôtels du Canada.
« Après plus de deux ans d'incertitude, l'industrie du voyage et du tourisme vient tout juste de s'engager dans un long parcours de reprise. Mises en œuvre au début de la pandémie, les restrictions en matière de santé contribuent à l'annulation et au report des voyages d'affaires, des conférences et des événements partout au pays, ce qui pourrait avoir des répercussions à long terme », a déclaré Patrick Doyle, vice-président et directeur général, Gestion des voyages d'affaires internationaux, American Express.
« Il existe une forte demande pour les voyages qui est réprimée. En mai, nos plateformes de correspondance aéroportuaires ont commencé à recevoir 70 % du trafic pré-pandémie. À l'heure actuelle, les quatre plateformes de correspondance aéroportuaires canadiennes traitent en moyenne 56 000 passagers internationaux par jour, un nombre qui devrait augmenter de 50 % par jour cet été. La gestion de ce niveau de trafic est rendue difficile par les anciens protocoles de santé publique toujours en place à nos frontières internationales. Si un agent des douanes passait normalement 30 secondes par passager, il lui faut maintenant deux à quatre fois plus de temps à cause de ces protocoles. Avec les protocoles de santé publique en place, il est impossible de gérer les volumes normaux de voyageurs dans nos installations aéroportuaires. Nous avons besoin que le gouvernement fédéral élimine les dernières exigences aux frontières en matière de santé publique afin d'atténuer immédiatement les pressions que celles-ci exercent sur le système », a déclaré Monette Pasher, présidente intérimaire du Conseil des aéroports du Canada.
« Les politiques frontalières du Canada doivent tenir compte de la nouvelle réalité alors que la demande pour les voyages augmente et que d'autres économies mondiales rouvrent leurs frontières, sinon le pays risque d'être laissé pour compte. Il est temps que le gouvernement canadien réexamine les restrictions relatives à la pandémie de COVID-19 imposées au transport aérien, et rejoigne ainsi la liste croissante des plus de 50 pays qui ont complètement éliminé les restrictions limitant les voyages », a déclaré Suzanne Acton-Gervais, présidente et chef de la direction intérimaire du Conseil national des lignes aériennes du Canada.
À propos de la Table ronde canadienne du tourisme
La Table ronde canadienne du tourisme est une coalition pancanadienne de chefs de file du secteur du voyage et du tourisme - notamment des représentants d'aéroports, de compagnies aériennes, d'hôtels et de chambres de commerce de partout au pays - qui s'engagent à travailler ensemble pour relancer le secteur de façon harmonieuse et sécuritaire. Le secteur du voyage et du tourisme génère des revenus de 105 milliards de dollars, emploie des millions de Canadiens dans tout le pays et représente 2,1 % du produit intérieur brut du pays. La Table ronde milite en faveur d'un secteur du voyage et du tourisme sécuritaire et prospère dans tout le Canada.
Source : Table ronde canadienne du voyage et du tourisme
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