Hybridation et impact positif : les nouveaux codes de l’hospitalité

Hébergement, International · · Commenter

Alors que les beaux jours arrivent et que les hôteliers sont encore à la recherche de 200 000 saisonniers pour l’été, nous sommes nombreux à nous intéresser aux raisons d’une telle désaffection et à proposer des explications : conditions de travail difficiles, salaires insuffisants, précarité des contrats, absence de perspective d’évolution…. la liste des motifs est longue et nul doute qu’il faudra prendre des décisions courageuses pour rendre le métier plus attractif.

Dans un article publié par Brice Duthion sur Tourmag, l’expérience collaborateur est une vraie piste pour réenchanter le métier, la revalorisation salariale au niveau de la filière en est une autre… une chose est sure les conditions de l’attractivité passent par une refonte de la filière.

Au delà de toutes les solutions évoquées, je pense qu’il est nécessaire de questionner le rapport au travail des nouvelles générations et de se poser sur leur motivations : équilibre vie perso/vie pro, intérêt de la fonction, engagement dans un projet, gout des relations humaines…

ET SI LES JEUNES ÉTAIENT ATTIRÉS PAR DES MÉTIERS MOINS ROUTINIERS?

Et si ça n’était pas les conditions de travail qu’il fallait changer mais la définition du métier, le périmètre du service rendu au client, et plus largement aux parties prenantes ? Et repenser par la même occasion les fonctions, les rendre plus transversales, plus poreuses et plus alignées avec les besoins des nouvelles clientèles ?

Et si la réinvention de l’hospitalité passait par une profonde mutation de sa chaine de valeur pour embrasser les courants qui traversent notre société et mieux coller aux aspirations des clients, des employés et des partenaires ?

Et si les pratiques durables étaient devenues insuffisantes pour créer une différence perceptible dans l’océan rouge des propositions offertes aux visiteurs: hôtels, gites, chambres d’hôtes, habitats insolites, logements chez l’habitant, campings..le nouveau classement des hébergements intègre bien certains critères RSE (qui passent de 13 à 27 !) mais ne prend pas en compte l’impact sur la biodiversité, les communautés locales en lien avec la mission de l’entreprise, sa raison d’être quand elle existe.

Limités à une dimension fonctionnelle du service basée sur des référentiels datés, les éléments de valeur d’un hôtel ou d’un restaurant ne font pas rêver les jeunes qui aspirent à jouer un rôle plus impactant, à avoir une réelle utilité dans un monde de plus en plus anxiogène : leur travail doit avoir du sens pour eux et pour la société dans son ensemble.

En 2007, Serge Trigano créait Mama Shelter, un nouveau concept d’hôtel qui s’affranchissait du classement officiel pour inventer une expérience inspirée des nouveaux modes de vie, des lieux de convivialité ancrés dans des quartiers populaires : programmation éclectique et branchée, restauration soignée co produite avec des chefs prestigieux, playlists entrainantes, boutiques jouant la carte du local et du décalé, photobooths pour se mettre en scène et créer une communauté… on est loin des codes standardisés de l’hôtellerie traditionnelle.

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Source: etourisme.info

Nominations

NOMINATIONS SEMAINE DU 19 AOÛT 2024

  • Brasserie 701 de l'Hôtel Place d'Armes – Aurore Rousseau
  • Groupe Germain – Montréal et Toronto – Paul de La Durantaye, Nicolas Lazarou et Jean-Philip Dupré
  • Palais des congrès de Montréal – Nicolas Joël
  • AQS – Catherine Rocheleau & Audrey Bouquot

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