Et si l’humain devenait l’ultime étape de la transformation touristique?

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Il y a une année, en quelques lignes jetées au petit matin, je rappelais aux lecteurs d’Etourisme.info une pensée de Confucius. « La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute ». La parabole est toujours évidente avec le monde du voyage. La plus grande gloire du tourisme ne tient pas dans sa chute rapide, mais bien dans les conditions de son relèvement. Doit-on évoquer d’ailleurs à son sujet un redressement, un rétablissement, une reprise, une renaissance, une réinvention ? Les opinions et les aspirations divergent. Mais il apparait comme certain que les conditions doivent réunir ou à défaut assembler autant que faire se peut les trois acteurs nécessaires à la constitution d’un écosystème touristique : les territoires, ces fameuses destinations, les entreprises qui mettent sur le marché tout type d’offres et les humains qui y contribuent à la fois en tant que visiteurs, visités mais aussi salariés du secteur (quel que soit le type de contrat et d’engagement).

Ce triangle de la transformation touristique, ou 3T, (comme d’autres l’ont imaginé pour l’économie avec comme sommets la consommation, l’équilibre budgétaire et l’équilibre du commerce extérieur ou bien encore la croissance, la concurrence et la répartition) pourrait donc associer stratégie territoriale vision économique et décision de consommation. Avec un élément fondamental à ne pas négliger, la transformation qui s’impose à chacun d’entre eux. Sinon, gare au triangle des Bermudes…

LA STRATÉGIE TERRITORIALE : UN PILIER DUAL

La stratégie territoriale repose sur deux échelles de décision, l’Etat et les collectivités. Les interventions de l’Etat, du PGE à l’annonce du plan de reconquête en novembre dernier laissent penser que la politique publique en matière de tourisme existe encore. Pour aider à la survie de l’espèce, de l’espèce touristique en l’occurrence. C’est une condition préalable et indispensable à tout redressement, pour maintenir l’activité touristique et fixer un cap. 

LA VISION ÉCONOMIQUE : UN HORIZON ENCORE INCERTAIN

Les derniers mois ont montré combien la vision économique des organisations touristiques est encore aujourd’hui inadaptée. Peu importe le nombre d’emplois non pourvus, en France comme dans de nombreux pays du monde, à l’image du Canada. Ce qui compte, c’est la vision. Les pratiques sociales ne sont pas à la hauteur des enjeux. Il est clair que les salariés, aujourd’hui, ne font pas partie des priorités de nombreuses organisations touristiques, qui renouvèlent leurs pratiques anciennes de bas salaire, d’emploi de stagiaire, d’usage abusif du contrat d’apprentissage. Le facteur « humain » devrait constituer le point central de la vision économique des organisations touristiques. 

LA DÉCISION DE CONSOMMATION : UN MANIFESTE D’ENGAGEMENT

La décision de consommation manifeste un engagement, une recherche personnelle et une volonté de ne plus subir le marché. C’est vrai pour le marché de la grande consommation comme pour le marché du travail. Les consommateurs vont vouloir consommer mieux le tourisme. C’est-à-dire des prestations aux valeurs humaines plus affirmées, on le sait. Mais aussi, et c’est sans doute là que réside la plus grande des transformations, le refus de continuer à mettre sur le marché de l’emploi touristique sa force de travail, ses savoir-faire, ses compétences

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Source: etourisme.info