En vacances, débranchez-vous?

Au courant des dernières semaines, vous avez sûrement envoyé un courriel à des gens, pour ne recevoir qu’un message automatique d’absence. La plupart des messages sont explicites, du genre “je n’aurai pas accès à mes courriels durant mon absence. Pour toute urgence, contactez xxx”. Vous avez aussi sûrement vu passer, ou avez vous-mêmes partagé une publication de ce type sur Facebook:



























Dans notre réalité ultra connectée de 2014, où l’on est en théorie joignable en tout temps, peu importe où l’on est grâce à nos téléphones intelligents et les réseaux sociaux, il devient ainsi difficile de complètement débrancher lors de vacances. Les réactions ci-dessus le démontrent bien, même si cela s’avère humoristique. Des commentaires comme “vas-tu survivre?” ou “bon sevrage” illustrent à quel point nous avons développé une forme de dépendance aux technologies.

FOMO ou JOMO?

Deux écoles de pensée s’affrontent dorénavant, connues sous leur acronyme anglais FOMO - Fear Of Missing Out - et JOMO - Joy Of Missing Out. Les adeptes du FOMO craignent de manquer la plus récente nouvelle, souhaitent voir passer les tweets les plus à jour sur la mort de Robin Williams, les développements dans la Bande de Gaza ou sur le virus de l’Ebola, quand ce ne sont les plus récents développements de Games of Thrones ou le casting du prochain Star Wars!

À l’inverse, une tendance plus récente voit les adeptes du JOMO assumer qu’il y aura toujours un flot ininterrompu de nouvelles, et qu’il n’y pas plus grand plaisir que de vivre dans l’instant présent, déconnecté pendant quelques instants (heures, jours, semaines, c’est selon) de la réalité qui se trame sur internet et les médias sociaux. Facebook a encore changé les règles du jour? Ah bon. Je me renseignerai à mon retour au boulot…

Bienvenue à la digital detox!

On voit même des centres de villégiature offrir des forfaits de digital detox, ou cures de désintoxication digitale, soit parce que les clients le demandent. Ou soit parce qu’on se trouve en région, dans une zone où le wifi est une vue de l’esprit… Peu importe, aussi bien saisir l’opportunité quand les géants de la telecom vous laissent tomber!














Ceci étant dit, on ne s’étonne pas d’apprendre que Parcs Canada a entrepris de rendre tous les parcs nationaux branchés, avec un accès wifi même au plus creux de la plus profonde forêt. Les clients le demandent, même s’ils sont en vacances. À moins que ce ne soit pour les ours?

Rédigé par Frédéric Gonzalo, collaboration spéciale.