Clients présents... travailleurs manquants...
Une récente enquête sur les salaires et la main-d’œuvre, menée par l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) auprès de ses membres, nous apprend que la clientèle est bel et bien au rendez-vous en cette année 2018, idem pour les ventes, mais le tout est assombri par un important manque de travailleurs.
En effet, les chiffres démontrent que l’achalandage n’est pas un problème cette année, car plus de 80% des participants ont répondu qu’il était soit supérieur (39%) ou au même niveau (42%) qu’en 2017. Dans seulement 20% des cas, on a jugé qu’il était inférieur par rapport à la même période l’an dernier.
Les restaurants sont plus courus et les clients dépensent plus, car près de 50% des répondants ont affirmé que leurs ventes, pour les six premiers mois de l’année en cours, étaient supérieures à celles de 2017. Pour 33% d’entre eux, elles ont été égales à l’année dernière, ce qui est tout de même significatif, 2017 ayant été une année faste pour les restaurateurs. Seulement 18% des restaurateurs questionnés ont affirmé avoir réalisé moins de ventes de janvier à juin de cette année.
Malheureusement, malgré toutes ces données positives, un élément moins réjouissant fait une fois de plus surface dans cette enquête, soit le manque de personnel. On rapporte qu’en date de juin 2018, il manquait en moyenne 2,4 employés de cuisine et 1,9 employé de salle, par restaurant. La moyenne de temps déclarée pour pourvoir un poste était, quant à elle, de sept semaines. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, cette période d’attente peut devenir critique si on pense à la surcharge de travail qu’elle peut engendrer pour les autres travailleurs de l’entreprise.
Un tel achalandage, combiné à un manque de main-d’œuvre prononcé, crée dorénavant des situations difficiles à gérer pour les établissements de restauration. En plus des horaires surchargés pour le personnel en place, des réductions d’heures ou de journées d’ouverture pour donner du répit à l’équipe sont aussi souvent constatées. Dans les cas les plus critiques, on parle même de fermetures complètes faute de personnel, et ce, même si l’établissement était rentable. En résumé, une clientèle au rendez-vous, mais pas suffisamment de personnel pour la servir!
L’ensemble des données apparaissant dans l’édition Septembre 2018 du bulletin ARQ Info Stats, une publication de l’ARQ diffusée grâce à la participation de Desjardins Entreprises, est accessible en cliquant ici.
Fondée en 1938, l’ARQ regroupe près de 5 600 membres ayant réalisé, en 2017, plus de 6 milliards de dollars de ventes, soit environ la moitié du total des recettes de toute l’industrie de la restauration au Québec. Elle a célébré, en juin dernier, sa 80e année d’existence.
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