Airbnbsecrets, un québécois fait face à Revenu Québec...

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Si le gouvernement québécois n'a pas encore statué sur la façon de gérer la nouvelle réalité des plateformes de l'économie collaborative à savoir Airbnb et Uber, ce n'est plus Airbnb qui lui fait face, mais c'est plutôt un particulier qui s'est trouvé submergé par la taxation. 

C’est grâce à Airbnb que Dany Papineau s’est sorti du gouffre financier dans lequel il était. Et c’est maintenant à cause de ses revenus d’Airbnb qu’il y replonge, dit-il, avec un boulet de 62 000 $ qu’il doit au fisc avec lequel il doit se débrouiller seul.

L’an dernier, Dany Papineau se vantait publiquement d’avoir gagné 200 000 $ à l’aide de la plateforme de locations touristiques entre particuliers Airbnb. Il a livré ses secrets dans des cours en lignes qui ont fait mouche partout dans le monde via son site Airbnbsecrets.com. Un an plus tard, après le passage des inspecteurs de Revenu Québec, le rêve tourne au cauchemar. 


Source photo: BFMTV

La facture d’Airbnb

Mais M. Papineau est déterminé à se battre. « L’enjeu est plus grand que moi, c’est un enjeu complet de taxation à l’ère d’Internet. » Selon lui, cette facture n’est pas la sienne, mais celle d’Airbnb. Il a demandé de l’aide au géant basé en Irlande, mais il se serait fait répondre de se payer un avocat.

À son avis, ce sont les plateformes comme Airbnb et Uber qui devrait avoir le fardeau de percevoir les taxes applicables, et non les chauffeurs et les hôtes. La raison est fort simple : ce sont Uber et Airbnb qui s’occupent de la facturation. Il n’y a aucun échange d’argent entre les personnes. Des tribunaux américains ont tranché à partir de cet argument : celui qui récolte l’argent collecte les taxes.



San Francisco envoie une facture

Le San Francisco Chronicle rapportait fin 2015 qu’Airbnb a accepté de rembourser environ 25 millions $ en taxes impayées à la ville californienne. L’entreprise s’occupe maintenant de percevoir toutes les taxes avec sa plateforme, comme elle le fait d’ailleurs dans 24 juridictions dans le monde, selon son propre site Web. Dans le cas de San Francisco, « c’est Airbnb qui a payé [la facture et qui collecte les taxes], et non les hôtes », insiste M. Papineau.  Mais ça ne se passe pas de cette façon au Québec.

Ces grandes entreprises sont installées dans des pays où les lois fiscales leur sont avantageuses et plusieurs démonstrations ont été faites pour dire qu’il payait très peu d’impôt au Québec. UberX ne dévoile pas ses chiffres, mais des estimations font était de plus de 50 millions $ par année, des revenus qui échappent en grande partie aux taxes et aux impôts québécois. M. Papineau insiste que « Tant que Revenu Québec harcèle les citoyens au lieu de la plateforme, on se tire dans le pied, on « tue l’économie locale ». La concurrence est en effet plus difficile contre des joueurs qui ne paient pas les taxes ». 

La même loi pour tous

Chez Revenu Québec, le porte-parole Stéphane Dion répond que les lois fiscales s’appliquent à tous sans distinction. Cliquez ici pour lire la suite.

Dany Papineau a lancé une campagne de sociofinancement pour contester sa facture de taxes de 62 000 $ et créer une nouvelle jurisprudence en faveur de tous les utilisateurs de plateformes sur le web.



Voici l’argumentaire de Dany Papineau ici.

Source: Journal de Québec
 


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