À LIRE: Tendances en tourisme d’affaires et rôle des OGD: un tour guidé par Emmanuelle Legault

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Pour ce deuxième article d’une série sur le tourisme d’affaires – ou MICE – je vous propose un bref tour guidé des tendances du secteur. Votre guide : Emmanuelle Legault, présidente-directrice générale du Palais des congrès de Montréal. S’ajoutent la perspective de Geneviève Roy, présidente-directrice générale de Tourisme Laval, une destination d’affaires ayant un focus plus régional ainsi que quelques éléments issus de mes lectures. 

Après quelques brillantes années en marketing à Tourisme Montréal et Destination Canada, Emmanuelle prend la tête du Palais des congrès de Montréal en août 2021. Alors que l’on regarde tous vers l’avant pour sortir de la morosité de la pandémie, l’occasion est parfaite pour se réinventer. Contexte stimulant pour Emmanuelle, qui dévore des défis au petit-déjeuner. Même menu pour Geneviève ; son dynamisme et son enthousiasme contagieux contribuent à faire de Laval une destination de choix pour les événements d’affaires.

QUEL EST L’AVENIR DES ÉVÉNEMENTS D’AFFAIRES ?

Clarifions un point d’entrée de jeu : que ceux qui ont dit que les événements d’affaires allaient disparaître, remplacés par des solutions technologiques, aillent se cacher au fond d’une grotte. C’était bien mal connaître l’humain qui aura toujours besoin de se retrouver et d’échanger. C’est ce qui a fait avancer l’humanité depuis ses débuts et ce n’est pas près de s’arrêter. Le confinement a bien démontré le vide et le manque. Une chose est réglée : les événements d’affaires se poursuivront. Maintenant, quelles tendances observe-t-on ?

NUMÉRIQUES, MAIS PAS NÉCESSAIREMENT HYBRIDES

Seront-ils hybrides ? Emmanuelle ne croit pas que l’on continuera bien longtemps à tenir des événements à la fois en présentiel et en virtuel. D’une part, ce n’est pas viable financièrement. C’est comme organiser deux événements. D’autre part, on ne réussit pas vraiment à échanger et engager la conversation avec les participants en ligne. Puisque les événements d’affaires visent à se rencontrer et à créer des connexions, la participation virtuelle s’avère moins pertinente. Elle pense qu’il y aura encore quelques événements hybrides, mais ce ne sera pas la norme.

Cela ne veut pas dire que le numérique est mis de côté, au contraire. Les événements hybrides ont permis d’atteindre des taux de participation élevés qu’on ne veut pas perdre. La tendance est plutôt de structurer et de mettre en forme du contenu issu des événements physiques, visant spécialement un visionnement à distance. Il y a lieu de faire une curation et un formatage de contenus numériques pour une diffusion élargie.

ÉVÉNEMENTS DURABLES ET RESPONSABLES : LE LEADERSHIP DES DESTINATIONS

Bien que sur papier, plusieurs voyageurs se disent prêts à agir de manière plus responsable, ce qui est réellement appliqué sur le terrain est marginal (malheureusement). L’avenir sera peut-être différent, mais à court-moyen terme, Emmanuelle pense que les organisations de gestion de la destination (OGD) et les centres de congrès doivent jouer un rôle plus important, plus proactif sur ce plan.

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Source: etourisme.info