3 tendances voyages moins connues… mais bien réelles!
Il existe plusieurs tendances dans le monde du voyage, et ce dossier spécial TourismExpress 2023 fait la part belle aux plus connues, voire celles qui ont déjà un impact certain au Québec en ce moment. Mais attention à ces trois tendances dont on parle moins… mais qui pourraient s’inviter dans vos discussions stratégiques très bientôt!
Le tourisme du sommeil
On sait que le tourisme de bien-être est en croissance, comme l’a bien expliqué notre collaboratrice Caroline Lavoie dans son article à ce sujet. Mais une branche naissante de ce mouvement retient particulièrement l’attention, soit le tourisme du sommeil.
Oui, oui, le sleep tourism! Et on ne parle pas simplement de matelas confortables, comme en faisait la promotion certaines chaines hôtelières il y a plus d’une décennie. Car voyez-vous, avec la pandémie, différentes études ont démontré que la qualité du sommeil s’est détériorée chez une plus grande proportion de consommateurs, qui recherchent dès lors des forfaits assurant une meilleure expérience.
Certains des éléments qui apparaissent dans ces forfaits sommeil: literie de qualité, chambres insonorisées, matelas orthopédiques, consultation avec un spécialiste du sommeil, massages, séances de yoga et de méditation.
On voit d’ailleurs de plus en plus d’établissements hôteliers se positionner sur ce créneau en émergence. Comme quoi pas besoin d’être une destination plate pour souhaiter bien y dormir…
Lire aussi: Partir en vacances pour dormir, pourquoi le tourisme du sommeil est en plein essor
Le ciné tourisme
Hollywood et le 7e art ont longtemps été de proches alliés de l’industrie du voyage. On voit des images de Petra, et on pense à Indiana Jones. Le Seigneur des Anneaux? La Nouvelle-Zélande, bien sûr. Mais ce phénomène explose avec le cinéma accessible au petit écran, notamment avec l’influence des Netflix, Disney+ et autres Amazon Prime de ce monde.
Source : Tendances voyages 2023, Groupe Expedia
Le plus récent rapport de tendances produit par le groupe Expedia démontre que les films, les séries et les documentaires sont dorénavant une source d’inspiration encore plus importantes que les médias sociaux, où les efforts sont habituellement mis par les organismes de gestion de destinations.
À un point tel qu'Emily in Paris a délogé Amélie Poulain depuis belle lurette, mais les deux contribuent à faire la promotion de la Ville Lumière. Un filon que l’équipe de Destination Québec cité a décidé d’exploiter tout récemment, avec une campagne de charme visant à mener l’équipe de production pour The White Lotus, en les incitant à choisir Québec et le Château Frontenac pour sa prochaine saison, dont l’action est toujours au cœur d’un hôtel de prestige!
Lire aussi : L’opération The White Lotus est lancée
Le tourisme sportif (incluant les e-sports)
Enfin, je ne m’en voudrais de ne pas mentionner le tourisme sportif, et plus particulièrement en ce qui a trait aux événements liés aux e-sports – c’est-à-dire ces compétitions de haut niveau entre compétiteurs de partout sur la planète, et dont la spécialité se trouve dans le gaming!
Déjà, il faut savoir que le tourisme sportif représente une niche en croissance depuis plusieurs années et sur laquelle plusieurs destinations, dont Montréal, se sont positionnées au fil du temps. Du moins jusqu’à ce que la pandémie frappe en 2020.
Que ce soit les Mondiaux de natation, les compétitions sportives mixtes (pompiers, policiers, etc.) ou encore les courses de tous types (marathons, trail runs, mud races, Spartan, etc.), sans parler des grands rassemblements comme les Jeux olympiques, ou encore les coupes du monde (soccer, ski alpin, rugby, etc.), le tourisme sportif demeure un vecteur important de l’événementiel pour toute destination.
Étude de CSL International publiée en 2022 démontrant que les jeunes (moins de 25 ans) sont plus enclins à voyager pour aller à un événement de type e-sport.
Mais justement, la pandémie s’est révélée un fabuleux accélérateur pour une niche de compétition qui prend de l’ampleur, soit les e-sports. On parle ainsi d’événements qui peuvent attirer des milliers de participants qu’on retrouve habituellement plutôt sur Twitch ou Discord… mais qui ont l’intérêt et les revenus discrétionnaires pour participer à des événements dans leur sphère d’intérêt.
En France, on retrouve depuis 2018 plus de 800 associations recensées dans le e-sport, et plusieurs destinations qui se positionnent. Il existe même une stratégie de e-sport 2020-2025 qui avait été mise en place avant l’arrivée de la COVID-19. À quand une telle démarche au Québec?
Lire aussi : Qu’est-ce que le tourisme sportif?
Lire (en anglais) : Study : Younger fans more likely to travel to e-sport events
Frédéric Gonzalo
Conférencier et consultant en marketing numérique
Collaboration spéciale
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