Le sexe à la rescousse du tourisme?

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Frédéric GonzaloNous voilà tout juste sortis des célébrations pour la Fête du Québec et du Canada, certains défont encore leur boîte suite au déménagement alors que d’autres vaquent à leur occupations estivales, vacances ou lecture en bordure de lac… Bref, c’est l’été!

Aurons-nous une bonne saison, la météo sera-t-elle au rendez-vous, les Québécois voyageront-ils à la maison et les Américains seront-ils enfin de retour? Il est encore tôt pour se prononcer, mais vous aurez peut-être remarqué les publicités de Tourisme Québec, incitant les Québécois à visiter parents et amis dans la province, dans le cadre d’une première campagne domestique sous la bannière #QuebecOriginal?

Devrait-on s’inspirer du Danemark?

Cette initiative de Tourisme Québecs est confrontée à une pléthore de publicités touristiques des régions, d’hôteliers ou de destinations canadiennes et internationales depuis quelques semaines, chacun combattant pour l’attention momentanée du voyageur. Je vois et j’entends des publicités liées au voyage depuis des années et je peine parfois à retenir le message principal. Surtout quand on tente de m’envoyer 18 messages de choses à faire en l’espace d’une publicité radio de 30 secondes. C’est pourquoi j’ai été particulièrement frappé par l’audace de la campagne Do it for Denmark mise en place par l’agence danoise, Spies Travel, un peu plus tôt cette année.




La prémisse est toute simple: il y a un problème démographique au Danemark, où le taux de natalité est à la baisse depuis des années, ayant atteint un creux historique l’année dernière. Les Danois prennent également moins de vacances qu’avant, particulièrement des escapades urbaines. Or selon une étude, il s’avère que les Danois ont 46% plus d’activités sexuelles lors de ces séjours urbains. On dit même que 10% des Danois ont été conçus lors d’un séjour à l’extérieur. La solution pour rétablir, en partie, le taux de natalité? Envoyez plus de Danois et de Danoises en vacances, particulièrement pour des séjours urbains, afin qu’ils aient plus de sexe, et espérons-le au bout du compte, plus d’enfants neuf mois plus tard…

Une initiative osée

Il faut voir la vidéo ci-dessus pour comprendre le deuxième niveau de cette initiative, qui aura d’abord et avant tout le mérite de créer le buzz. Le sexe vend, on le sait, mais je ne suis pas sûr qu’une telle campagne serait jouable au Québec ou au Canada. Mais alors qu’est-ce qu’on attend pour développer notre propre campagne sulfureuse? J’ai souvenir de Tourisme Montréal et Tourisme Toronto qui, durant quelques années, avaient incité leurs résidants à “tromper leur ville” avec l’autre, mais sinon, vous connaissez des initiatives similaires? Le sexe est-il un sujet trop délicat ou controversé pour les marques et les destinations?

Rédigé par Frédéric Gonzalo, collaboration spéciale.