FICAV: les associations et Transat réagissent aux menaces

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PAX NouvellesTransat, l’ATOQ, l’AAVQ… les associations et le plus grand voyagiste du pays montent au créneau pour défendre le FICAV et ses surplus accumulés contre les convoitises d’autres organismes en mal de financement.

Tous ne parlent cependant pas de façon univoque. Si l’AAVQ s’oppose fermement à ce que les surplus accumulés dans le Fonds soient utilisés à d’autres fins que celles pour lesquelles il a été créé – la protection du voyageur en cas de défaillance d’un fournisseur – Transat ne ferme pas complètement la porte à une utilisation des surplus pour «…consacrer les fonds excédentaires à la promotion internationale». Et l’ATOQ reste muette à ce sujet.

Dans un communiqué émis hier, l’Association des Agents de Voyages du Québec (AAVQ), stipule que «…le fonds est une protection financière et sa mission première ne doit pas être changée pour financer des festivals ou une industrie hôtelière en mal de rentabilité.» Et plus loin : «Les agents de voyages ont travaillé fort pour se doter d’une législation adéquate et efficace. Le fonds est une belle réussite. Nous allons nous assurer pour qu’il remplisse sa mission!»

Tous les acteurs qui ont donné de la voix hier sont d’accord pour s’opposer à la subrogation, autrement dit le pelletage des réclamations dans la cour des compagnies de cartes de crédit.

Dans son communiqué, l’ATOQ (Association des tours opérateurs du Québec) rappelle que l’OPC invite systématiquement le consommateur à déposer sa demande de remboursement auprès de sa compagnie de carte de crédit, alors qu’entre 80 et 85 % des ventes sont payées par carte de crédit. Si le fonds jouait pleinement son rôle, on n’aurait pas accumulé «un si beau magot» dans le FICAV, précise le communiqué.

Pas de «non» définitif pour Transat
Chez Transat, on estime aussi que «… le gouvernement, de concert avec l’industrie, doit déterminer quel est le montant cible minimum auquel le FICAV devrait être maintenu pour pouvoir remplir sa mission, qui consiste à s’assurer que les voyageurs puissent être remboursés en cas de faillite de leur prestataire de services.»

«Dans la mesure où la loi le permettrait, seuls les montants excédentaires devraient, le cas échéant, être utilisés pour promouvoir le Québec à l’étranger comme destination touristique», concède le communiqué émis par le plus grand voyagiste du Canada.

Par la voie du porte-parole de l’OPC, la présidente de l’Office, Ginette Galarneau rappelait que la gestion et l’utilisation des sommes accumulées sont clairement précisées dans la Loi promulguée pour encadrer la création du FICAV.

Donc, en ce moment, à moins de modifier la Loi, ce qui incomberait aux législateurs, il ne peut être question d’utiliser une partie des sommes thésaurisées pour financer la promotion de festivals ou d’autres produits touristiques québécois. Lire la suite.

Source : PAX Nouvelles