Abolir les pourboires pour le bien de la restauration

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Il y a quelques mois, abolir les pourboires faisait les manchettes de tous les quotidiens à travers le pays. C'est dans la foulée de ces débats, parfois houleux, que les propriétaires du restaurant montréalais: Bistro Rosie, ont décidé de faire fi du grabuge et de ne plus faire payer la note de service à la clientèle.

Lorsque j'avais entendu parler de cette décision, je m'étais dit que les propriétaires devaient inclure le pourboire dans les prix affichés à la carte. Ma surprise ne pouvait qu'être totale quand j'ai compris que c'était loin d'être aussi simple que de rajouter un 15% au prix initial de chaque plat et service offert par la maison.

C'est simple : OUI ce restaurant a aboli les pourboires; et NON, les prix affichés sur le menu du Bistro Rosie n'incluent pas les pourboires.

Contre-intuitif ? Contre-productif ? C'est ce qui semble surgir aux consciences qui se posent la question. C'est dans cet état d'esprit que j'ai mené une petite enquête afin de comprendre ce qui se tramait.

Au Bistro Rosie, le prix a été fixé globalement afin de voir combien coûtait une assiette de qualité supérieure servie dans une ambiance où les employés sont rémunérés à leur juste valeur. Il est vrai que psychologiquement, on pense qu'on paye plus cher, car le prix d'un café par exemple est affiché à 4,50$ plutôt que 4$ comme chez le voisin. Détrompez-vous, car finalement, la clientèle paye exactement la même chose et même parfois moins cher puisqu'elle n'a pas à rajouter de pourboire à la fin.

Ce choix d'abolir le pourboire n'est pas sans conséquence pour le Bistro Rosie, puisque les propriétaires ne reçoivent plus les 75% de crédit d'impôt offert aux employeurs de la restauration sur les pourboires déclarés.

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Source: HuffPost Québec