Mélanie Joly: un plan de croissance ambitieux pour le tourisme au Canada, par Karine Miron

Mélanie Joly a invité l’industrie touristique québécoise à se préparer en vue d’une croissance à venir lors de son allocution à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain mercredi dernier. Cette croissance escomptée fait suite à un rapport publié cette semaine de McKinsey & Company intitulé Exploiter le potentiel de l'économie touristique canadienne.

Selon ce rapport, grâce à l'adoption d'une nouvelle approche fructueuse, le secteur du tourisme pourrait voir le nombre de visiteurs étrangers au Canada atteindre 47 millions à l'horizon 2030, soit plus du double du record de 20,8 millions de visiteurs établi en 2017. Une telle hausse ferait augmenter les revenus annuels de l'industrie de quelque 25 milliards de dollars et se traduirait par la création de 110 000 à 180 000 emplois d'un océan à l'autre.

Comme vous le savez, le secteur du tourisme joue un rôle essentiel dans l'économie canadienne, offrant plus de 1,8 million d'emplois tant dans les collectivités rurales que dans les collectivités urbaines. Mais « la croissance est loin d'être terminée », selon la ministre du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie. Pour y parvenir, une nouvelle stratégie touristique sera créée pour la fin de l’été 2019 et un comité d’experts a déjà commencé à se pencher sur la question.

Plusieurs défis sont à relever, notamment l’accès aux régions éloignées et les infrastructures de transport. Un défi de perception de l’industrie est également à relever selon la ministre: l’industrie du tourisme doit cesser d’être « snobée » et doit prendre la place qu’elle mérite au sein de nos institutions, de par son apport économique non négligeable.

À l’échelle québécoise, la ministre compte travailler en étroite collaboration avec la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, sur la stratégie québécoise. Selon Mme Joly, nous n’avons rien à envier à l’Islande; nos paysages sont tout aussi magnifiques. L’enjeu de fond en est un d’accessibilité aux régions éloignées pour mettre en valeur tout le potentiel du territoire et ainsi bonifier la croissance de l’industrie touristique.

Source: Karine Miron, pour TourismExpress