Quand Paris se réinvente

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800 architectes du monde entier dessinent la capitale de demain. 

C’est un peu comme si Montréal organisait un vaste concours d’architecture. La métropole inviterait les meilleurs architectes du monde à réfléchir à la façon de rénover nos vieux silos à grains, une station-service abandonnée rue Saint-Denis, une usine désaffectée sur Saint-Laurent ou la bibliothèque Saint-Sulpice. Voilà à peu de chose près le luxe que vient de se payer la Ville lumière.

Cette semaine, la mairesse de la capitale, Anne Hidalgo, était rayonnante. L’initiative était « un peu folle », reconnaissait-elle en dévoilant les lauréats des 22 projets architecturaux sélectionnés qui verront le jour à l’horizon de 2020. Le projet associant architectes, urbanistes et promoteurs est sans précédent par sa nature et surtout par son ampleur. 



Photo: DGT architects
L’ancienne gare Masséna, dans le 13e arrondissement. Le projet «Réalimenter Masséna, L’Alimentation de la fourche à la fourchette» se veut un lieu dédié à l’agriculture urbaine, l’alimentation, la recherche et l’art.

Un an et demi plus tard, plus de 815 architectes et promoteurs du monde entier ont répondu à l’appel. Une première sélection a été faite au printemps. L’idée née dans l’esprit de l’adjoint au maire Jean-Louis Missika voulait d’abord favoriser l’innovation. « Aucune ville n’a osé faire ce que nous avons fait, déclarait Anne Hidalgo. Aucune ville n’est allée aussi loin. Nous avons été un catalyseur d’imaginations et pas seulement prescripteurs de projets. Nous avons donné de la liberté aux créateurs ».


Les travaux, qui se dérouleront sur 22 sites répartis dans tous les arrondissements, créeront 1341 nouveaux logements, dont 675 logements sociaux. Ils devraient drainer 1,3 milliard d’euros d’investissements privés de sociétés françaises et étrangères. Ils exigeront plus de 2000 ouvriers pendant trois ans et les nouveaux aménagements devraient employer plusieurs milliers de personnes.

Un « village flottant »

L’opération se veut tellement « innovante » que le commun des mortels n’est pas toujours certain de comprendre ce que les concepteurs entendent par « aquaponie », « habitat participatif », « biofaçades », « fermes urbaines », « espaces de co-fooding », « co-working », « co-living » ou « campings urbains ». Difficile de savoir pour l’instant s’il ne s’agit que d’un effet de mode. Pour lire la suite, cliquez ici.


Source: Le Devoir