Les Russes envahissent l’Europe

À l'image des Chinois, les touristes russes sont en forte croissance dans les destinations européennes, notamment en Espagne et en Grèce. Les sanctions mises en place contre la Russie dans le cadre de la crise en Ukraine pourraient avoir un impact sur les déplacements des Russes à l’étranger. Mais pour l’instant, les touristes russes continuent d'affluer. En France et en Europe, ce marché affiche une croissance exceptionnelle.

D'après Atout France, le marché des vacanciers russes, qui représente 16 millions de départs en 2012, devrait progresser de 7 % à 16 % par an d'ici 2016. Moins de 15% des 143 millions d'habitants de la Russie ont déjà voyagé à l’étranger, et la hausse des revenus d'une partie de la population va contribuer à multiplier les déplacements.

En France, le nombre de touristes en provenance des marchés russe et ukrainien devrait ainsi atteindre 1,1 million en 2014, contre 600 000 en 2011. Mais les autres destinations européennes sont également en croissance. En Espagne, la Russie représente le marché qui affiche la plus forte progression (+31,6 %), avec 1,5 million d'arrivées en 2013. Même constat en Grèce, caractérisée par 1,15 million d'arrivées (+50 %). L'Allemagne, l'Italie, Chypre et la Grande-Bretagne affichent des croissances à deux chiffres.

Concurrence entre destinations méditerranéennes

Sans surprise, la Commission européenne a d'ailleurs récemment proposé la création d’un «visa itinérance» d’une validité d’un an pour les pays de l’espace Schengen, afin d’attirer les riches touristes chinois et russes. Mais les discussions paraissent pour l'instant bloquées par la crise en Ukraine, ce qui pourrait entraîner une perte de compétitivité de l'Europe sur ce marché. La clientèle russe progresse en effet également dans d'autres pays de la Méditerranée. Les destinations «balnéaires» se livrent une véritable bataille afin de les séduire. L’Egypte, la Turquie et la Tunisie ont ainsi simplifié au maximum la délivrance des visas aux Russes ou bien ont annulé leur caractère obligatoire.

Source : L'EchoTouristique