Les pourvoiries du Québec à la croisée des chemins
Les pourvoyeurs du Québec, qui tiendront dès demain leur 66e congrès annuel au Manoir du Lac Delage, dans la région de Québec, seront appelés à faire front commun sur des sujets critiques pour l’avenir de leur industrie.
Au premier chef, ils s’attaqueront au dossier de la gestion forestière qui accuse de graves lacunes en termes de planification et de prise en compte de la réalité touristique des pourvoiries. Les pourvoiries de la Mauricie notamment, qui ont lancé un cri d’alarme récemment, sont en attente de solutions concrètes et respectueuses de leur rôle d’agents économiques importants pour la région. L’enjeu du partage du territoire et de ses ressources prend également toute sa dimension dans la perspective de l’harmonisation des usages de la forêt avec les membres des communautés autochtones. « Le respect mutuel et la cohabitation harmonieuse sont également au cœur des discussions qui concernent notamment le futur des pourvoiries effectuant des activités de chasse au caribou migrateur dans la région du Nord-du-Québec » rajoute Norman Ouellette, président du conseil d’administration de la Fédération des pourvoiries du Québec.
Ensuite, sera amené sur la table l’implantation d’un nouveau modèle en tourisme, entrepris par la ministre du Tourisme du Québec, Mme Dominique Vien. Ce changement majeur interpelle les pourvoyeurs par l’adoption attendue du projet de Loi 67 qui devrait notamment permettre d’accentuer la lutte à l’hébergement illégal. Par ailleurs, il est prévu que la taxe spécifique sur l’hébergement sera uniformisée à 3,5 % partout au Québec afin de soutenir le déploiement de nouveaux efforts en termes de marketing hors Québec. Les pourvoiries seront appelées à se prononcer régionalement sur cette uniformisation.
Finalement, les pourvoiries doivent relever le défi de comprendre, d’intéresser et de rejoindre de nouvelles clientèles, plus jeunes et dont les intérêts diffèrent. En plus de s’impliquer pour soutenir la relève en chasse et pêche, les pourvoiries doivent adapter leur offre aux besoins changeants de la population. Fruit de la récente entente de collaboration entre la FPQ et SÉPAQ, les membres pourront bénéficier, lors du congrès, de la présentation de deux études majeures sur les motivations des X et Y (25-44 ans) et des baby-boomers à l’égard des activités de chasse, de pêche et de plein air.
« Les pourvoiries au Québec sont plus que jamais à la croisée des chemins et tous ces enjeux nous obligent à nous remettre en question, à faire valoir notre identité, mais aussi à redéfinir nos pratiques et nos modèles d’affaires » affirme M. Ouellette.
Source : Fédération des pourvoiries du Québec
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