Les croisières changent de cap face aux baleines noires

Attraits/Activités · · Commenter

La limite de vitesse imposée cette année aux navires dans le golfe du Saint-Laurent pour protéger les baleines noires a des impacts bien réels pour l’industrie des croisières. Déjà près d’une vingtaine d’escales ont été annulées dans l’est du Québec, ce qui représente une perte de plus de 16 000 croisiéristes. Un coup dur pour des régions qui misent sur cette manne touristique pour diversifier leur économie.

Selon les données transmises au Devoir par l’association Croisières du Saint-Laurent, plusieurs escales de croisières internationales qui étaient au programme pour cette année ont été annulées depuis la mise en place d’une limite de vitesse de 10 noeuds (18 km/h) aux navires de plus de 10 mètres dans une vaste portion du golfe, à la fin du mois d’avril.

La ville de Sept-Îles a été proportionnellement la plus touchée dans l’est de la province, puisque sept des onze escales prévues en 2018 ont été annulées. À Gaspé, une destination qui est au coeur de la zone de limitation de vitesse, un total de neuf escales ont été rayées de la liste, ce qui représente plus de 10 000 croisiéristes en moins. Quant à Baie-Comeau, seules deux escales ont été annulées, sur un total de vingt-trois prévues.

« Ça fait mal », résume le directeur général de l’association Croisières du Saint-Laurent, René Trépanier. « Et il est possible qu’il y ait d’autres annulations », ajoute-t-il. « Quand, dans une région comme Sept-Îles, on prévoit une saison d’escales et qu’on en perd sept sur onze, c’est difficile. On parle aussi de pertes de revenus importantes pour les petites entreprises qui gèrent l’accueil des croisières. Donc financièrement, c’est encore un coup dur. »

« À Gaspé, ça commence aussi à peser lourd. L’an dernier, il y avait déjà eu plusieurs annulations. Cette année, on ajoute au moins neuf annulations, donc ça les frappe directement », insiste M. Trépanier.

Lire l'article compet

Source: Le Devoir