La fin des médias sociaux?
Bon allez, j’aurais pu être encore plus click bait et coiffer cet article par La mort des médias sociaux, mais je ne voulais pas être (trop) dramatique. Entendons-nous: les médias sociaux demeurent importants et occupent une place névralgique dans la sphère du marketing touristique. Je vous incite d’ailleurs à (re)lire cet article paru ici-même en 2021: Quelle utilité pour les médias sociaux en tourisme? ou encore cette pépite parue un peu plus tôt cette année par Lucy Pereira: Le social media en 2023: en route vers de nouveaux algorithmes.
Mais alors pourquoi parler de la fin des médias sociaux? En fait, je devrais plutôt parler de la croisée des chemins, voire de la fin d’une époque plus glorieuse, si on peut ainsi dire. Il suffit de lire un peu les nouvelles pour constater que le déclin est bel et bien entamé.
TIKTOK EN EAUX TROUBLES
La plateforme qui a le vent dans les voiles depuis maintenant plus de trois ans affronte de véritables bourrasques de front ces temps-ci. Aux États-Unis, ce sont près de la moitié des États qui ont banni l’application populaire. La France, le Canada et près d’une quinzaine de pays ont également officiellement demandé à leurs employés publics de retirer l’application des appareils fournis par l’employeur, le tout par crainte de collecte d’informations privées par ByteDance, l’entreprise chinoise à qui appartient TikTok.
Il y a évidemment beaucoup d’esbroufe derrière tout ce scandale, comme je l’expliquais dans une chronique récente sur le sujet. Le fait demeure toutefois que devant cette désaffection et toute cette publicité négative, plusieurs organisations remettent en question leur investissement et leurs efforts sur cette plateforme. Dommage, car les utilisateurs – surtout les plus jeunes – y demeurent très actifs. Mais voilà, le mal est fait et ce sera difficile de faire comme si de rien n’était (je persiste à penser que pour une marque touristique, une destination ou un prestataire, la plateforme demeure pertinente pour votre storytelling auprès de consommateurs de moins de 40 ans).
TWITTER, UNE FARCE PLUS OU MOINS DRÔLE
Puis il faut aller regarder du côté de Twitter, la plateforme acquise par le fantasque Elon Musk au prix de 44 milliards US$ à l’automne dernier… et qui en vaudrait aujourd’hui moins de la moitié! Il a certes coupé dans le gras, avec une force de 7200 employés qui est passée aujourd’hui à un peu moins de 2000. Des coupures qui ne sont pas sans conséquence dans le monitoring des faux comptes, des trolls ou autres problèmes que vivaient déjà la plateforme populaire.
Enfin, populaire… depuis quelques années déjà on a constaté que Twitter pouvait certes avoir une utilité pour les grandes entreprises (SNCF, aérien, croisières, hôtels) mais s’avère beaucoup trop chronophage pour la petite ou moyenne entreprise qui galère déjà avec son site web et un compte Facebook, par exemple. Je constate ainsi que Twitter demeure populaire aux États-Unis avec les grandes marques, mais plutôt inutilisée en tourisme au Québec et en France, où la communauté francophone semble moins encline à l’utiliser que lors de ses débuts.
Source: etourisme.info
Les plus commentés