INTERNATIONAL: Comment la pandémie a remis le tourisme en première ligne
L’industrie du tourisme a été l’une des plus impactées, si ce n’est la plus impactée, par la pandémie de Covid-19. Paradoxalement, elle a permis de souligner son importance dans toutes les économies du monde.
Réunis pour le forum A World for Travel, les ministres du Tourisme de la France, de la Jamaïque, de l’Espagne, de la Grèce ou encore de l’Égypte ont partagé leur analyse d’une situation inédite, vécue à l’échelle mondiale.
Chacune de ces destinations ne traverse pas la crise actuelle de la même façon. « La pandémie, c’est la preuve de la résilience du tourisme », lance Sofia Zacharaki, la vice-ministre grecque du Tourisme. Le pays, qui fut l’un des premiers à plaider pour la mise en place d’un pass sanitaire dans le voyage, dépend beaucoup trop du tourisme pour se permettre de se passer d’une nouvelle saison pleine. « L’équilibre a été difficile à trouver, entre la sécurité sanitaire et le facteur économique. Mais nous avons rapidement décidé de passer à l’action pour permettre à l’activité touristique de se dérouler normalement. »
LE PASS SANITAIRE, LA « CLÉ QUI A SAUVÉ L’ÉTÉ »
Passer à l’action, en Grèce, ça voulait d’abord dire vacciner un maximum de professionnels du tourisme. « Dès le début du printemps, nous avons entrepris de vacciner les habitants des îles. D’abord les plus petites, puis les moyennes, et enfin, les îles de plus de 10000 habitants. Cela a été un travail de longue haleine, parce qu’il a fallu convaincre la population, mais nous sommes parvenus à devenir la première destination à rouvrir ses frontières et à ne jamais les refermer. » Et à attirer une large clientèle internationale.
En France, c’est la mise en application du pass sanitaire qui a été « la clé pour sauver l’été : grâce à ça, nous avons pu garder ouverts les restaurants, les parcs d’attractions… », explique Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’État au Tourisme. Une mesure « essentielle », alors que les différentes périodes de fermeture des sites touristiques ont indirectement impacté toute l’économie. « Lorsque vous fermez un restaurant, vous impactez un producteur du coin. Quand vous fermez un site d’activités, ce sont des autocars qui ne roulent plus et ainsi de suite… Cette pandémie a révélé l’interdépendance des différents métiers du tourisme en France, mais, surtout, elle a prouvé le poids direct et indirect du tourisme dans l’activité économique », illustre Jean-Baptiste Lemoyne.
Source: L'Echo Touristique
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