HRImag: François Meunier (ARQ): «On va mettre des années à s'en relever»
« Je n’avais évidemment jamais vécu ça. Même dans mes pires cauchemars... » En 33 années d’implication au sein de l’Association Restauration Québec, François Meunier a géré bien des crises, affronté bien des tempêtes, relevé bien des défis. Mais rien d’une ampleur comparable à celle qu’a et aura l’impact de la COVID-19 sur l’industrie de la restauration québécoise. « Il est impossible d’imaginer aujourd’hui quel sera l’état du monde dans trois semaines ou dans trois mois, souffle le vice-président, Affaires publiques et gouvernementales de l’organisation. Je ne veux pas paraître alarmiste, mais la situation est extrêmement difficile. »
Comme les professionnels du milieu qu’elle veut aider et défendre, l’ARQ est directement touchée par la terrible crise. Une quarantaine de ses employés ont été mis à pied au cours des derniers jours. « Sur un total de 47… », soupire François Meunier. Malgré tout, assure-t-il, ses troupes se démènent pour offrir un service de qualité. Depuis le début de la semaine, les responsables de l’Association multiplient les communiqués, se rassemblent quotidiennement, sont en contact avec les autorités provinciales ou d’autres acteurs de l’industrie, répondent aux sollicitations des médias et, évidemment, à celles de leurs milliers de membres. « Le téléphone sonne encore, mais chaque jour un peu moins, confie le vice-président. Les questions se font plus pointues, plus précises. Et les préoccupations changent. Il y a une semaine, on nous parlait de restrictions et de mesures d’hygiène ; aujourd’hui, on nous interroge sur l’assurance-emploi et les mesures d’urgence. » Les restaurateurs qui contactent directement l’ARQ ne veulent plus de conseils ou d’informations, ils cherchent de l’aide.
Depuis l’annonce, dimanche dernier, de la fermeture immédiate des bars et des cabanes à sucre et la limitation du nombre de clients autorisés à 50 % de la capacité de l’établissement, pas une heure ne s’écoule sans qu’un restaurant n’annonce sur les réseaux sociaux qu’il se voit contraint de fermer temporairement ses portes.
Source: HRImag
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