Financer les festivals, un casse-tête
Qu’ils soient petits, moyens ou gros, les quelque 400 événements et festivals du Québec font chaque année face au même défi : financer leurs activités. Dans un contexte où les subventions gouvernementales et les commandites des sociétés d’État se font plus rares, les organisations, principalement des OSBL, doivent trouver de nouvelles solutions ou tirer leur révérence.
Actuellement, les subventions et commandites des sociétés d’État représentent de 16 % à 33 % de l’ensemble du budget des festivals de la province. « Et plus les budgets des événements sont élevés, plus l’apport public rétrécit », indique Pierre-Paul Leduc, directeur général des Festivals et événements du Québec (FEQ).
Les autres sources de financement sont principalement des revenus autogérés (vente de billet, de souvenir, de consommation et de nourriture) et des commandites d’entreprises privées.
Au Québec, les quelque 150 festivals soutenus par le ministère du Tourisme génèrent des dépenses touristiques annuelles estimées à 600 millions de dollars, dont 196 M$ proviennent de touristes en provenance de l’extérieur du Québec, signale M. Leduc. Sur les 21,7 millions de festivaliers, près d’un sur quatre provient de l’extérieur de la province.
Le Regroupement des événements majeurs internationaux du Québec (RÉMI) presse les deux paliers gouvernementaux d’adopter de nouvelles mesures pour favoriser le financement de leurs activités.
« De tous les secteurs touristiques, l’événementiel est celui qui touche déjà la plus grande partie de l’enveloppe de Tourisme Québec chaque année, soit près de 40 %. Faut-il accorder davantage d’argent ? Est-ce que les festivals demeurent le principal fer de lance du tourisme ? Ils l’étaient il y a 30 ans. J’en doute aujourd’hui», affirme Paul Arsenault, professeur au département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM.
Comme il doute fortement aussi d’une révision de l’aide financière de Tourisme Québec. À moins d’avoir une profonde réforme du système, ajoute-t-il, il serait étonnant que les festivals « moins touristiques » ne touchent plus leur part. Lire la suite.
Source : Les Affaires
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