Cannabis: le Québec va rater le «cannatourisme»
Le 17 octobre prochain, le Canada sera le premier pays industrialisé au monde à permettre la vente et la consommation du cannabis au grand public.
Pourtant, l’industrie touristique québécoise et les entrepreneurs risquent de manquer le bateau des cannatouristes (personnes qui visiteront le pays avec l’intention de profiter de la légalisation du cannabis).
« Il n’y a personne qui est prêt. Ça fait un an que je travaille dans le secteur et je vois que tout le monde de l’industrie touristique québécoise dort au gaz. Je n’arrête pas de leur dire que ça arrive vite », lance Alexis Turcotte-Noël, fondateur de l’une des rares entreprises québécoises de cannatourisme, Montréal 420 Tours.
« Le cannatourisme va devenir une industrie de plus de 1 G$ éventuellement au Canada par an, prédit Neev Tapiero, fondateur de Canadian Kush Tours et auteur du guide entrepreneurial CannaBiz. Mais les villes et les entreprises refusent de s’y intéresser jusqu’à la légalisation. »
Le son de cloche est diamétralement opposé au sein de l’industrie touristique, qui ne voit pas du tout le cannabis comme un attrait majeur au Canada ou au Québec.
« Au même titre que la cigarette et que l’alcool, ce ne sont pas généralement des éléments qui font qu’on va attirer des touristes. Ce n’est pas un élément distinctif qu’on va mettre au centre de nos campagnes de publicité et nous n’avons pas l’intention d’investir dans cet axe », explique Martin Soucy, PDG de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec. « La légalisation n’a pas créé un engouement au sein de l’industrie, parce que le Québec a beaucoup d’autres attraits plus importants. »
Réaction identique chez Tourisme Montréal, qui assure en plus que l’organisation ne fera jamais de campagnes de publicité vantant le cannabis.
Source: Le Journal de Montréal
Les plus commentés