Un «joyau de la nation innue» détruit par les feux de forêt sur la Côte-Nord

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Les pompiers de la SOPFEU ont bien tenté d’empêcher l’avancée du brasier, mais sans succès. La pourvoirie Moisie-Nipissis, propriété du gouvernement innu d’Uashat-Maliotenam depuis à peine cinq ans, a complètement brûlé. Parmi les évacués de cette communauté non loin de Sept-Îles, la solidarité règne.

L’incendie sur 350 km2 au nord de Sept-Îles a englouti samedi le complexe de dix bâtiments construits en pleine forêt au croisement de la rivière Moisie et de la rivière Nipissis. Cet endroit était un « joyau de la nation innue », se désole André Michel, le directeur du Bureau de la protection des droits et du territoire du Conseil de bande. « Sur le plan du développement économique, c’était vraiment important. […] Et ça parle vraiment de notre culture, la pêche au saumon. »

La perte de ces installations, d’une valeur de plus d’un million de dollars, ébranle la communauté. « Même le poteau de fibre optique qui se rendait sur place a été détruit. Tout a été brûlé », confirme M. André. La reconstruction est déjà prévue, bien que la saison de pêche risque d’être gravement compromise.

Ses concitoyens de Maliotenam ont tous dû être évacués, les flammes s’approchant dangereusement des habitations du village. Un panache de feu était clairement visible à l’horizon de Sept-Îles, dimanche. Environ 250 résidents de Maliotenam ont trouvé refuge dans la communauté voisine de Pessamit, à deux heures de route de là.

Christian Rock, des communications de Pessamit, s’affaire depuis vendredi à accueillir tout ce monde. « C’est quasiment 300 personnes de plus. On va espérer qu’il n’y aura pas une autre évacuation », craint-il, bien qu’il se dise prêt à toute éventualité.

La moitié de ces déplacés ont trouvé refuge « chez des amis ou de la parenté », et des activités ont été organisées pour distraire ces visiteurs. « C’est beau à voir, dit-il au téléphone. Les liens sont très forts, sont tissés fort. »

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Source: Le Devoir