Un colloque sur un essentiel en tourisme, par Jean-Michel Perron

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Le 3 février dernier s’est tenu le second colloque sur l’identité culinaire avec plus de 200 participants, organisé par la Société du réseau ÉCONOMUSÉE (SRÉ). Je ne sais pas pour les autres participants, mais ce qui se dégage de cette très belle journée de témoignages, c’est la beauté de l’Humain, des gens qui habitent nos terroirs, de l’île de Grande-Entrée à Chisasibi. Et surtout leur authenticité bienfaisante et leur imagination novatrice appuyée par leur riche culture locale. Ce fut comme l’attirance salvatrice de la nature vécue par les Québécois depuis le début de la pandémie... Mais concentré en une journée, avec en prime souvent l’émotion qui est parvenue à franchir la barrière Zoomique !

Ce ne sont pas les plus grandes entreprises touristiques, mais ce secteur est essentiel à notre positionnement touristique national et à toutes les régions du Québec, sachant l’importance accordée par une majorité de visiteurs à la gastronomie locale, aux produits du terroir, aux savoirs immatériels.

Les présentations orchestrées habilement par Hélène Raymond touchaient à tous les aspects de ce pan de notre tourisme. En voici, en mode résumé, quelques-unes :

Mon coup de cœur de la journée fut sans contredit la destination mycotouristique de choix au Québec, la MRC de Kamouraska. Wow ! Pascale Malenfant, la seule employée à temps plein au Québec dans cette filière, fit la démonstration éloquente, par le champignon, de la recette à succès pour développer durablement un créneau, n’importe où et dans n’importe quel secteur d’activités :

  1. Vaste concertation et support du milieu (individus leaders et entreprises)
  2. Innovation et recherche (ex. : arts)
  3. Le politique appuie sans hésitation et monétairement (ici la MRC)
  4. Unicité des produits et services
  5. Déclinaison marketing de qualité et positionnement optimal

Leur «mycodéveloppement» initié en 2010 se traduit sous différents volets, dont le tourisme et son Festival des champignons forestiers. En savoir plus: mycokamouraska.com. Et vous, quelle est votre unicité régionale ? Pas d’idées évidentes ? Alors, qu’est-ce que vous pourriez développer ?

Autre MRC, celle de Maria-Chadelaine, au Lac Saint-Jean, qui expérimente actuellement via un «Living Lab» une approche très prometteuse et innovante pour les restaurants de leur MRC. Carole Richer, la responsable du dossier, nous a présenté leur Guide d’implantation du Living Lab sur la restauration de demain en milieu rural qui vise à implanter une solution d’affaires qui permettra de :

  • Bonifier la qualité de l’offre de restauration sur le territoire de la MRC
  • Créer des emplois permanents et valorisants
  • Réduire les coûts d’exploitation des commerces de restauration en milieu rural
  • Former des travailleurs polyvalents et mobiles
  • Faire connaître les restos du milieu rural aux locaux et aux clientèles d’affaires ou touristiques
  • Trouver des solutions aux problèmes vécus par les restaurateurs (prix, promotion, contrôle des dépenses, embauche, etc.)
  • Documenter le processus de mise en œuvre du projet pour diffusion auprès d’autres municipalités

Déplaçons-nous maintenant dans la communauté anglophone des Îles-de-la-Madeleine. Leur représentante, Helena Burke du Cami (micami.ca), déclina toutes leurs démarches récentes afin de mettre en valeur leur culture culinaire et leurs approches touristiques locales s’y rattachant. Belle démonstration qu’avec un leadership local affirmé, un milieu peut se développer durablement.

Ginette Tremblay, une ressource active dans le réseau Economusée depuis longtemps, présenta une grille d’analyse intéressante pour connaître le potentiel de ressources provenant de nos terroirs avec ses 7 clés. Un outil simple et efficace. Bravo !

On a parlé également des moulins traditionnels au Québec. Un secteur pas évident malgré l’importance identitaire et agroalimentaire qu’ils représentent pour notre culture. J’ai bien aimé la diapo du dg (Guy Bessette) de leur regroupement (AMQ: lesjourneesdesmoulins.com) traduisant la complexité administrative dans laquelle ces petites entreprises doivent naviguer :

Cela en dit long sur le défi que vit l’artisan dans sa petite entreprise. Défi à gérer toutes les règles et les normes requises pour opérer alors que durant ce temps, il n’opère pas son activité…

À noter également la présence de la nation crie d’Eeyou Istchee représentée par la dg de COTA, Robin McGinley, avec, entre autres, le chef Stéphane Modat, qui s’est inspiré des aînés cris de la communauté de Chisasibi. Ils nous ont rappelé (sans le dire) que ce ne sont pas les Italiens qui ont inventé le mouvement «slow food», puisque que la richesse culinaire présente au Québec date de plus de 7 000 ans et que les autochtones le pratique depuis ces temps immémoriaux… Ils ont souligné l’édition d’un livre de cuisine: Saveurs nordiques.

Pour en savoir plus sur l’identité culinaire, consultez ce e-magazine de la SRÉ :

Consultez le guide ICI

Félicitations à toute l’équipe de la SRÉ, particulièrement son dg dynamique, Carl-Éric Guertin, qui travaille de concert avec Odette Chaput, directrice générale de l’Association de l’agrotourisme et du tourisme gourmand du Québec (AATGQ).

Vous nous avez réellement tous inspirés. L’avenir est là, devant nous, avec nos artisans, nos forêts, nos terres, nos traits culturels si diversifiés.

Carl-Éric Guertin, Directeur général
Société du réseau ÉCONOMUSÉE

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Jean-Michel Perron
Collaboration spéciale

Nominations

NOMINATIONS SEMAINE DU 25 MARS 2024

  • Tourisme d’Affaires Québec – Audrée Lavertu
  • Tourisme durable Québec — Julie Jodoin Rodriguez
  • Westin Montréal – Sylvain Levaillant
  • Westin Montréal – Martin Bertrand
  • Auberge Godefroy – Caroline Laflamme
  • Auberge Godefroy et Hôtel Montfort – Francine Bouffard
  • HSMAI Québec – Geneviève Duval

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