Sécurité dans les grands événements le gouvernement fédéral appelé en renfort
La saison des grands rendez-vous qui se met en branle ces jours-ci partout au Canada est la première depuis l’attaque au camion-bélier de Toronto et la fusillade survenue au Route 91 Harvest festival de Las Vegas. Ces deux horribles tragédies ont tôt fait de ramener au premier plan la question de la sécurité dans les grands rendez-vous au pays.
Dans les festivals et événements, une fois de plus, au cours des derniers mois, les responsables ont réévalué les plans de sécurité, de concert avec les autorités locales et les agences de sécurité privées, comme elles l’ont fait chaque fois, que ce soit après l’attentat de Manchester, l’an dernier, ou celui de Nice, en 2016. Par endroits, de nouveaux dispositifs verront le jour sur les sites ou leurs abords et, souvent, plus d’agents de sécurité seront embauchés.
S’il n’y a heureusement pas lieu d’être alarmiste pour le moment vis-à-vis de la menace elle-même, il y a de quoi s’inquiéter des répercussions qu’a cette nouvelle réalité sur le budget des festivals et événements.
Dans l’ensemble, les chiffres révèlent qu’entre 2013 et 2017, les coûts de sécurité ont augmenté d’environ 60 % parmi les membres du RÉMI et de FAME. Un membre souligne qu’ils ont chez lui été multipliés par 10. En 2016, le Edmonton Heritage Festival rapportait même que, sur une décennie, ses dépenses de sécurité avaient été multipliées par 60, passant de 4000 à 240 000 $ annuellement.
Évidemment, ce rythme de croissance des frais de sécurité ne peut être soutenu par une hausse comparable des revenus, alors que beaucoup de rassemblements se font gratuitement, tant sur la place des Festivals à Montréal (Juste pour rire, Festival international de Jazz de Montréal, Les Francofolies de Montréal, Festival Mode & Design, etc.) que dans les rues de Toronto, à l’occasion du Gay Pride ou du Beaches International Jazz Festival, par exemple.
Pire, cette hausse doit se faire au détriment d’autres dépenses, pourtant au cœur même de la mission des festivals et événements. Dans le cas d’événements payants, comme au Ottawa Bluesfest, au Fredericton Harvest Jazz and Blues Festival, au Winnipeg Fringe Festival ou au Vancouver Coastal Jazz, on ne peut imaginer consacrer année après année des augmentations de prix raisonnables, suivant l’inflation, qu’aux seules fins de sécurité.
Source: La Presse+
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