Retour sur la journée Tourisme de la Semaine numériQC

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Retour sur la journée dédiée au tourisme de la 7e édition de la Semaine numériQC (SNQC) du 31 mars 2023 où plusieurs acteurs de l’écosystème d’innovation du MT Lab ont participé.

Revenir au besoin et à l’humain

Comme l’a dit l’animateur de la Journée, Paul Arsenault: «Il existe cette pensée magique que puisqu’une technologie existe, elle va fonctionner et donner des résultats… c’est faux de penser ça». Selon Paul, on doit revenir au besoin et à l’humain et ne pas courir après tout ce qui scintille technologiquement.

En effet, la journée a débuté avec Paul Arsenault et Ludovic Dublanchet qui ont plongé dans les tendances numériques en tourisme, pour le meilleur, mais surtout pour le pire… Naviguant entre la réalité augmentée et le chatbot, en passant par les fameuses Google Glass, les animateurs n’ont pas manqué d’écorcher plusieurs technologies qui ont tenté de révolutionner le monde du tourisme, mais qui n’ont pas toujours été garantes de succès.

C’est ainsi qu’après la pandémie et les multiples tentatives d’innovation, le grand gagnant technologique demeure pour les conférenciers le fameux QR code. Comme quoi, il faut souvent garder ça simple !

Crédit photo : André-Olivier Lyra

Marketing et promotion : partageons les données

Marie-Pier Larochelle lance une invitation à l’industrie: «Ne soyons pas avares de nos données, partageons l’information.» Mathieu Le Reste renchérit sur ce souhait en nous convaincant que «la donnée ouverte, c’est la clé de l’industrie».

De son côté, le panel, animé par François-G. Chevrier (Événements Attractions Québec) et composé de Mathieu Le Reste (Propulso), Marie-Pier Larochelle (Destination Québec cité) et Sébastien Benédict (Alliance de l’industrie touristique du Québec), a davantage couvert le sujet qui est sur plusieurs lèvres, soit les données. Ces fameuses données qui semblent si difficiles à partager…

L’animateur a finalement demandé aux panélistes quel allait être leurs défis dans les prochaines années en regard aux données. Pour l’Alliance, ce sera la confidentialité et l’arrimage des données avec les partenaires, pour Destination Québec cité, le volet prédictif et la gestion du changement, et pour Propulso, ceux d’éduquer l’industrie et mieux interagir avec les données.

Main-d'œuvre, mêmes enjeux, nouvelles réalités

Alors que l’audience s’attendait à se faire présenter (encore) des solutions numériques pour pallier la pénurie de main-d’œuvre dans l’industrie, elle a plutôt été servie en conseils touchant la gestion du changement des équipes de travail. Audray Lemieux (MT Lab) mentionnait l’importance de réaliser les projets par petites itérations et d’éviter le fameux «tant qu’à». Lucie Charland (Croisères AML) et Samuel Grenier (Zoo de Granby) ont rapporté leur expérience respective en gestion du changement auprès de leur personnel, de la nécessité d’impliquer les employés à chaque étape du projet et de les valoriser à travers celui-ci.

L’animateur du panel, Christopher Wells (Piecemeal), a conclu en rappelant aux participants que «les principes ne changent pas, c’est les pratiques qui évoluent» et en les invitant à simplifier le travail de nos employés, à être proactif, à gérer les attentes, mais surtout à garder le focus sur la valeur recherchée par l’implantation d’un nouvel outil.

Crédit photo : André-Olivier Lyra

Gestion des flux et mobilité : du local au micro-local

Après un dîner riche en discussions, la journée s’est poursuivie avec un troisième panel animé par Amélie Cossé (Momentum) et réunissant Alexandra Leblanc (Mobili-T), Marilyn Désy (Association des agences réceptives et forfaitistes du Québec) et Martin Massé (Aéroports de Montréal). Plusieurs projets en mobilité ont été présentés par les différents intervenants. Malgré tout, un discours commençait à se répéter au cours de la journée: l’importance de bien identifier et définir le besoin de départ, mais surtout la nécessité de briser les silos (concertation de l’industrie) et celle de ne pas essayer de tout faire en même temps (vous vous souvenez des petites bouchées?).

Comme le dit si bien Marilyn Désy: «Au final, il faut aussi se rappeler pour qui on le fait. N’oublions pas le consommateur et son propre rythme dans le changement de ses comportements.» On peut donc se demander si l’industrie peut se permettre d’avoir un rythme conséquent à sa clientèle?

Sobriété numérique

Quoi de mieux que de terminer la journée avec la thématique de la sobriété numérique, tout juste avant l’apéro… tiens tiens! Carl Frédéric De Celles (iXmédia et président du MT Lab) était à la barre de ce panel et alimentait la discussion avec Pierre Bellerose, Emmanuelle Legault (Palais des congrès de Montréal) et Isabelle Duchesneau (Le Monastère des Augustines). Alors que les écrans affichaient «L’humain avant tout» durant la discussion, les panélistes ont adopté un discours tout en bienveillance, spécifiant que la sobriété, ce n’est pas d’essayer moins, mais plutôt d’essayer mieux!

Marikim Drolet, gestionnaire à MT Lab Québec du Pôle d'innovation en tourisme durable à Québec/Crédit photo: André-Olivier Lyra