Protection des baleines: plus de 250 avertissements aux navires

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En moins de trois mois, la Garde côtière canadienne a donné plus de 250 avertissements à des navires qui ne respectaient pas la limite de vitesse imposée dans le golfe du Saint-Laurent pour protéger les baleines noires, victimes d’une mortalité très élevée cette année. Cette mesure d’urgence a d’ailleurs eu des impacts négatifs majeurs pour le secteur maritime et l’industrie des croisières. Le fédéral doit maintenant décider des règles à instaurer pour les années à venir.

En l’espace de quelques semaines au cours de l’été dernier, pas moins de 12 baleines noires ont été retrouvées mortes dans les eaux du golfe du Saint-Laurent. Une situation sans précédent pour ce mammifère classé « en voie de disparition » en vertu de la Loi sur les espèces en péril, et dont la population se limite à environ 450 individus dans l’Atlantique Nord. 

Pour les scientifiques, mais aussi pour les autorités américaines, qui ont investi des millions de dollars pour protéger l’espèce, la situation était carrément dramatique. Dans l’urgence, Pêches et Océans et Transports Canada ont donc annoncé, le 11 août, l’imposition d’une limite de vitesse de 10 noeuds (18,5 km/h) dans une vaste zone du golfe. Une mesure exceptionnelle conçue pour éviter les collisions avec les baleines, mais qui force les navires de plus de 20 mètres à réduire au moins du tiers leur vitesse normale. Et tous ceux qui entrent dans les eaux québécoises sont soumis à cette règle.

Pour faire respecter une mesure aussi stricte, la Garde côtière canadienne a instauré une surveillance continue des navires. C’est ainsi qu’elle a donné, en moins de trois mois, plus de 250 « avertissements » à des navires qui excédaient les 10 noeuds, indique Transports Canada en réponse aux questions du Devoir. « Dans la grande majorité des cas, il s’agissait d’une faible survitesse pour une très courte période », précise-t-on.

Même si l’hiver approche, la limite de vitesse est toujours en vigueur, puisque la surveillance aérienne démontre que des baleines noires sont toujours dans le golfe, avant d’entamer leur migration vers la côte est américaine. « Les mesures obligatoires et temporaires resteront en vigueur jusqu’à ce que les baleines aient quitté le secteur préoccupant », souligne d’ailleurs Sofie McCoy-Astell, gestionnaire des relations avec les médias à Transports Canada.

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Source: Le Devoir