Mise en marché du produit touristique : comment se démarque-t-on?

Études, Marketing · · Commenter

Réseau de veille en tourismeCamille Derelle du Réseau de veille en tourisme de la Chaire de tourisme Transat de l'ESG UQAM dresse l'analyse qui s'intitule : Mise en marché du produit touristique : comment se démarque-t-on? Devant la multiplication des destinations touristiques, il s’avère difficile de se tailler une place dans l’imaginaire des voyageurs et de réussir à influencer leur décision d’achat. Une bonne mise en marché du produit touristique qui s’appuie sur une communication innovante et créative est essentielle.

Stéphane Alozy, vice-président, service conseil, associé chez Sid Lee, Florence Girod, vice-présidente, planification stratégique chez Cossette et Benoit Renaud, directeur général et planification stratégique chez Oasis Communication-Marketing étaient invités à discuter des enjeux de la commercialisation des destinations touristiques lors du dernier Gueuleton touristique organisé par la Chaire de tourisme Transat de l’ESG-UQÀM.  

LES ATOUTS TOURISTIQUES DU QUÉBEC

Pour les trois panélistes, la force principale du Québec réside dans ses habitants, «ses gens». La mise en tourisme de la destination et les produits développés offrent aux touristes la possibilité d’interagir avec les Québécois et de ressentir leur jovialité et leur soif de divertissement. Les festivals, les possibilités d’interaction avec la nature et le positionnement du Québec, à la rencontre des cultures américaine et européenne,constituent les principaux atouts de la destination. La qualité de l’offre québécoise permet de concurrencer les destinations de courts séjours (Toronto, Chicago) tout en s’intégrant dans une offre nord-américaine globale.

SUR QUOI MISER POUR ATTIRER LES TOURISTES?

La notion d’authenticité est revenue à plusieurs reprises au cours de la discussion: les campagnes marketing doivent représenter l’essence de la culture québécoise. Pour Florence Girod, il est essentiel de miser sur la participation des locaux et la «création de conteurs». Cette idée est validée par Stéphane Alozy, pour qui la mécanique de la campagne est aussi importante que la création. Autrement dit, la forme joue autant que le fond.

Alors que Benoit Renaud avance la nécessité de proposer un produit organisé et structuré, Florence Girod suggère également de s’intéresser aux offres plus secondaires ou émergentes afin de «dénicher les petits bijoux qu’on n’avait pas vus».

Selon Stéphane Alozy, il ne faut pas chercher à imposer son produit. L’ancienne façon d’aborder le marketing doit être repensée pour aller dans le sens du client, en cherchant à comprendre ses attentes. Mais c’est là que les choses se compliquent… En tourisme, la connaissance de la cible à atteindre est particulièrement délicate à maîtriser vu sa diversité et son éclatement. De plus, avec la multiplication des plateformes d’information et de réservation, il est de plus en plus difficile de canaliser le client pendant tout le processus d’achat. Lire la suite.

Analyse rédigée par Camille Derelle, Réseau de veille en tourisme, Chaire de tourisme Transat, École des sciences de la gestion, UQAM.