Les salaires et l'instabilité expliquent la pénurie de main-d'oeuvre

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Alors que les restaurateurs de tout le pays se démènent pour pourvoir des milliers d’emplois, un refrain commun est apparu : si le gouvernement ne payait pas les travailleurs pour qu’ils restent à la maison, la pénurie de main-d’œuvre qui sévit dans l’industrie de la restauration n’existerait pas.

Mais les travailleurs racontent une histoire différente, soulignant les bas salaires et les conditions de travail exténuantes comme les principaux obstacles à l’embauche.

« Il fait chaud. C’est stressant. Les heures sont longues et le salaire est horrible », dit Chantelle Comeau, qui compte 25 ans d’expérience dans l’industrie de la restauration.

« Les gens travaillent littéralement au point de s’épuiser pour quelques sous de plus que le salaire minimum. »

La pandémie a eu un impact catastrophique sur les restaurants au Canada.

L’industrie a subi certaines des fermetures les plus longues au monde, avec plus de 10 000 restaurants fermant définitivement.

Cela a également été dévastateur pour les travailleurs. Des centaines de milliers d’employés des services alimentaires ont perdu leur emploi – et certains ne reviennent pas.

Alors que des restaurateurs ont du mal à trouver suffisamment de travailleurs pour combler les quarts de travail, certains suggèrent que les soutiens au revenu du gouvernement dissuadent des personnes de travailler.

« Nous avons perdu beaucoup de travailleurs sans formation et à bas salaire », a indiqué Danny Ellis, propriétaire et exploitant de quatre restaurants au Cap-Breton, une région avec un taux de chômage de 12,6 %, comparativement à 8,7 % pour la Nouvelle-Écosse en entier.

« Je ne trouve pas de plongeur », dit-il. « Surtout pour les gars dans ce poste, pourquoi reviendraient-ils quand ils sont payés pour rester assis à la maison? »

Le restaurateur dit qu’il a augmenté les salaires, mais qu’il ne trouve toujours pas assez de travailleurs. Il envisage maintenant de fermer l’un de ses restaurants une journée par semaine, juste pour donner une pause au personnel actuel.

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Source: La Presse