Le renouveau des pourvoiries
Les pourvoiries sont à la croisée des sentiers: sans délaisser la pêche, elles veulent diversifier leurs activités afin de rejoindre un plus large public. En effet, une mutation s'opère tout doucement dans certains établissements: la clientèle des pêcheurs traditionnels prend de l'âge, et elle ne laisse pas beaucoup de relève.
Non pas que le nombre global de pêcheurs soit à la baisse. Selon des chiffres compilés par le Print Measurement Bureau, le nombre de «mordus» (ceux qui vont à la pêche plus de 10 fois par an) est même en progression. Cependant, 44% d'entre eux ont plus de 50 ans. On peut croire que, la retraite aidant, leur nombre continuera de progresser pendant un certain temps, mais il ne peut que décroître à plus ou moins long terme.
En revanche, le nombre de pêcheurs occasionnels (ceux qui n'y vont qu'une ou deux fois par an) est passé de 569 000 en 2007 à 438 000 en 2014, une saignée de 23%. C'est cette clientèle que les pourvoiries espèrent regagner et, mieux, fidéliser. Peu à peu, elles ajoutent donc à leur offre des activités qu'on trouvait surtout dans les bases de plein air ou les centres de villégiature, explique Claude Péloquin, directeur des études à la Chaire de tourisme Transat de l'UQAM. « Les pourvoiries ne délaissent pas la pêche, mais elles diversifient leurs produits pour attirer une clientèle susceptible de s'y intéresser à travers d'autres activités et, surtout, d'y prendre goût. Elles offrent par exemple des formules d'initiation à l'intention des écoles, des colonies de vacances, des familles, puisque c'est là que se trouve la relève potentielle. » Lire la suite.
Source : La Presse
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