Le marché hôtelier canadien
En dépit de sa dépendance envers la demande intérieure et du rang toujours décroissant du Canada sur les marchés touristiques internationaux, l'industrie hôtelière canadienne a bien performé au cours des dernières années et ça se poursuit en 2016.
En juillet dernier, Horwath HTL, une firme de consultants spécialisée dans l’analyse de l’industrie hôtelière, publiait un rapport sur le marché hôtelier canadien; voici ses principaux constats.
LES TAUX D’OCCUPATION AU CANADA
Compte tenu de la crise du crédit, du ralentissement économique et de la récession qui s’en est suivie en 2009, le nombre de projets hôteliers en chantier a considérablement ralenti entre 2009 et 2011. Cela a eu comme conséquence une très faible augmentation de l’inventaire hôtelier canadien entre 2012 et 2015. Ce fait, combiné à la croissance de la demande pour de l’hébergement commercial à travers le Canada depuis 2010, a conduit à une augmentation constante du taux d’occupation au cours des six dernières années. Cette tendance s’est poursuivie en 2014-2015. Les six premiers mois de 2016 laissent entrevoir des résultats similaires à ceux de l’année précédente, soit juste en deçà de ceux enregistrés en 2006-2007, alors que les taux d’occupation étaient les plus élevés de la décennie (voir le graphique 1).
Le Québec au 3e rang
Au cours des six premiers mois de 2016, les taux d’occupation des hôtels canadiens ont oscillé entre 48 % et 66 %, selon les provinces. Avec un taux d’occupation de 63,5 %, le Québec se classe au troisième rang derrière la Colombie-Britannique et l’Ontario et dépasse la moyenne canadienne qui se situe à 61 %, en légère baisse (0,3 %) par rapport à la même période l’an dernier (voir le graphique 2).
Le taux d’occupation des hôtels québécois dépasse celui de la moyenne canadienne.
Malgré sa dernière position dans le classement, l’Île-du-Prince-Édouard est la province qui a enregistré la plus forte croissance de son taux d’occupation (6 %) et le Québec, la plus faible (1 %). Les seules provinces qui ont connu une baisse de 3 à 7 % de leurs taux d’occupation par rapport aux six premiers mois de 2015 sont Terre-Neuve et Labrador, la Saskatchewan et l’Alberta.
Montréal et Québec s’en tirent plutôt bien
Les taux d’occupation dans sept grandes villes canadiennes, dont Montréal et Québec se sont échelonnés de 56 % à 72 % au cours des six premiers mois de 2016. Montréal connaît sa meilleure performance depuis les années 1980, bien qu’elle ait enregistré un recul en juin. Le mois de juillet a été excellent pour les hôtels de Montréal, en particulier ceux du centre-ville qui ont enregistré un taux d’occupation moyen de 87,4 %, hissant ainsi la moyenne des sept premiers mois de l’année à 72,5 %.
Selon Gilles Larivière, président de Horwath HTL à Montréal, la faiblesse du dollar canadien par rapport à la devise américaine et la popularité du tourisme urbain expliquent en partie ces résultats. Il ne faut pas non plus négliger l’impact de la diminution de l’offre de chambres sur le taux d’occupation; la ville a en effet perdu 2000 unités depuis 2012. Quant aux établissements de la ville de Québec, leur taux d’occupation se situait à 58,5 % pour le premier semestre de 2016, soit une augmentation de 6,9 % par rapport à la même période de l’année précédente.
Source: Réseau Veille Tourisme
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